La mégalopole japonaise constitue-t-elle un exemple type de mégalopole ?

Résumé du document

Le terme "mégalopole" est apparu en 1961 pour désigner la conurbation de la façade orientale des Etats-Unis (qui est maintenant connue sous le nom de Mégalopolis) ; puis il s'est généralisé pour s'appliquer à deux autres ensembles, au Japon et en Europe. La mégalopole japonaise est une "botte" de terre s'étendant sur 1300 km sur le littoral pacifique, polarisée par les mégapoles de Tokyo, Osaka et Nagoya et s'étendant sur 4 îles. On l'appelle Tokaido. On définit une mégalopole comme la forme la plus complexe d'urbanisation ; elle concentre un grand nombre d'habitants dans de grandes villes (parfois d'importance mondiale) reliées entre elles par des réseaux de communication denses. Les métropoles échangent davantage entre elles qu'avec le reste du monde, qu'il s'agisse de biens matériels ou immatériels. La mégalopole japonaise répond-elle exactement à cette définition ? Est-elle un exemple type de mégalopole ? (...)

Extraits

[...] La population est concentrée sur la plaine du Kantô. Cette urbanisation est permanente, puisque depuis les années 90, l'hyper-centre de Tokyo continue de gagner des habitants. De plus, près de la moitié de la population japonaise est concentrée dans trois mégapoles : d'abord Tokyo, ville-monde où vivent 33 millions d'habitants, ce qui est la plus grande concentration urbaine au monde, puis Kyoto-Osaka-Kobe millions, et enfin Nagoya millions d'habitants. Ces villes sont hiérarchisées dans le Japon dit de l'endroit. L'axe du Tokaido contenant les 3 métropoles forme le cœur de la mégalopole. [...]

[...] Composition de géographie La mégalopole japonaise constitue-t-elle un exemple-type de mégalopole ? Introduction Le terme mégalopole est apparu en 1961 pour désigner la conurbation de la façade orientale des Etats-Unis (qui est maintenant connue sous le nom de Mégalopolis) ; puis il s'est généralisé pour s'appliquer à deux autres ensembles, au Japon et en Europe. La mégalopole japonaise est une botte de terre s'étendant sur 1300 km sur le littoral pacifique, polarisée par les mégapoles de Tokyo, Osaka et Nagoya et s'étendant sur 4 îles. [...]

[...] La mégalopole constitue le premier ensemble portuaire de la planète. De plus, l'activité maritime de la mégalopole est vitale pour le Japon. Les approvisionnements en matières premières énergétiques et minérales ainsi qu'en produits agroalimentaires empruntent essentiellement les routes maritimes. Ainsi, la mégalopole japonaise réalise de nombreux échanges vers l'extérieur (et vers l'intérieur), en particulier vers les autres mégalopoles ou sa région voisine. [Transition La mégalopole japonaise se caractérise par sa puissance industrielle ; elle a donc une fonction stimulante sur sa région avoisinante, comme toute mégalopole, et peut échanger vers l'extérieur ce qu'elle produit matériellement ou immatériellement. [...]

[...] Des trois grandes mégalopoles, elle est celle qui abrite les plus fortes densités de population. Nous allons voir que cette saturation entraine des risques importants, liés à la pollution. Il ne faudra pas non plus oublier que le Japon est soumis à des risques majeurs. De plus, nous verrons que certains caractères caractéristiques des mégalopoles sont laissés en défaut dans cette mégalopole japonaise. Une ville monde moins mondiale que régionale Premièrement, Tokyo, la ville-monde stimulante industriellement de la mégalopole japonaise, n'est pas totalement une ville monde, puisqu'elle est plus régionale que mondiale. [...]

[...] La mégalopole japonaise possède une façade portuaire considérable facilitant ces échanges. Les autres échanges se font avec les voisins proches du Japon appartenant à l'Asie orientale. Depuis les années 1990, le Japon commerce davantage avec les pays asiatiques (Chine, Corée, Hong-Kong, Thaïlande, Singapour ).La mégalopole japonaise joue donc un rôle d'interface maritime à l'échelle de l'Asie orientale et du monde. Le littoral de la mégalopole est largement artificialisé ; des terre-pleins gagnés sur la mer rectifient les rivages des grandes baies : ils constituent des zones industrialo-portuaires. [...]