On a pu assister il y a quelques mois de cela à un engouement médiatique inhabituel autour d'une figure politique féminine japonaise, Miyuki Hatoyama femme du premier ministre japonais, qui a fait couler de l'encre. Et pour cause, son livre excentrique a provoqué chez les médias une excitation des plus rares puisque c'est une des premières fois qu'une figure féminine, notamment en politique, se met autant en avant sur la scène médiatique.
C'est le symbole du renouveau de la femme japonaise, qui occupe aujourd'hui une place relativement importante dans la société. Pour commencer, le Japon compte environ 125 millions d'habitants pour une superficie de 77 819 km², c'est une monarchie constitutionnelle avec à sa tête l'empereur Akihito. Le statut de la femme y a beaucoup changé depuis le début du XXe, et ce changement n'est pas resté sans conséquence puisqu'il a participé à la naissance d'un nouveau modèle familial. En quoi le changement de statut de la femme a-t-il joué un rôle dans la naissance d'un nouveau modèle familial au Japon, de 1947 à nos jours ?
[...] Selon Masahiro Yamada, professeur de sociologie à l'Université Tōkyō Gakuge, une nouvelle catégorie de personnes est apparue dans la société japonaise depuis les années : les célibataires parasites. Ce terme désigne les personnes âgées de 25 à 30 ans, qui ont décidé de rester célibataires et de vivre chez leurs parents pour s'assurer des conditions de vie confortables. Ce phénomène de célibataires parasites représente 35% de la population des 25-30 ans au Japon en 2006, soit 13 millions de Japonais ! [...]
[...] Le mariage est fondé uniquement sur le consentement mutuel des deux époux, et son maintien est assuré par coopération mutuelle, sur la base de l'égalité de droits du mari et de la femme. En ce qui concerne le choix du conjoint, les droits de propriété, de succession, le choix du domicile, le divorce et autres questions se rapportant au mariage et à la famille, la législation est promulguée dans l'esprit de la dignité individuelle et de l'égalité fondamentale des sexes. [...]
[...] Ce mariage à la mode au Japon est d'une part, moins chère, et d'autre part plus pratique puisqu'il délaisse toutes les lourdes traditions religieuses et sociales. Les jeunes couples préfèrent donc se marier plus simplement, à l'étranger dans les grandes capitales occidentales (Paris, Venise . ce qui leur reviendra toujours moins cher qu'un mariage traditionnel. Certaines agences proposent même des packages avec voyage à l'étranger, et mariage inclus, ce qui permet au couple d'économiser son argent tout en profitant du voyage de noces puisque ces voyages organisés coûtent en général entre 2000 et 4000 L'église américaine de Paris par exemple révèle que pas moins de 80% des mariages célébrés représentent l'union de Japonais. [...]
[...] On y retrouve le droit de vote des femmes, principale revendication des féministes. Cette constitution selon les textes officiels, rectifié la parité entre homme et femme, au niveau politique, décrétant qu'aucune discrimination basée sur le sexe n'est tolérée, au niveau des droits, à l'image de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : Article 14. Tous les citoyens sont égaux devant la loi ; il n'existe aucune discrimination dans les relations politiques, économiques ou sociales fondées sur la race, la croyance, le sexe, la condition sociale ou l'origine familiale. [...]
[...] Cette statistique affolante confirme la remise en cause du modèle familial japonais depuis ces trois dernières décennies. La mondialisation : moteur d'une reproduction du modèle occidental Après étude de tous ces phénomènes socioculturels qu'a connus le Japon, nous pourrions nous interroger sur la cause de tous ces changements. Le début de ces modifications au sein de la société est l'occupation américaine. Le miracle économique japonais durant l'après-guerre a été sans aucun doute l'un des plus importants facteurs de ces phénomènes. [...]
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