- Au stade initial, appelé « Age de la peste et des famines », la situation sanitaire et la morbidité sont très liées aux contingences du milieu physique. La santé des populations est précaire, l'espérance de vie ne dépasse guère 30 ans, et la démographie est réglée par la sous-nutrition, la malnutrition, la famine et les épidémies. Les pathologies d'origine infectieuse dominent très largement. La sujétion au milieu et à ses contraintes est forte ; les sociétés sont soumises aux aléas naturels. Cette situation précède à la transition démographique et n'existe plus nulle part.
- L'entrée dans le deuxième âge de la transition sanitaire correspond donc au début de la transition démographique, marqué par une raréfaction des épidémies, un recul des maladies infectieuses endémiques, et une baisse durable de la mortalité. Ce changement est d'abord permis par une amélioration de la situation alimentaire, puis par les progrès de l'hygiène, et plus tard, par les progrès de la médecine. Les gains d'espérance de vie sont considérables, et le rôle de la vaccination, puis des antibiotiques est décisif. D'importants travaux de drainage ou des campagnes d'assainissement éliminent les endémies dans différentes parties du monde (...)
[...] D'importants travaux de drainage ou des campagnes d'assainissement éliminent les endémies dans différentes parties du monde. - Le processus d'urbanisation se développe à 30 ans après le début de la transition sanitaire et démographique, et contribue profondément à changer la donne, car il est porteur de la modernisation et du développement. - La concentration des populations facilite le traitement des maladies infectieuses, et la ville offre aux populations une alimentation plus variée et un meilleur accès aux soins. - Malgré les maux dont on peut l'accabler, la ville apparaît bien comme le lieu du progrès sanitaire. [...]
[...] ( Pays du Sud : populations insuffisamment nourries (925m de personnes) ( Pays riches du Nord : immigrés clandestins, exclus, SDF 3. La réémergence et l'émergence de maladies infectieuses sont porteuses de nouveaux risques planétaires - La réémergence de maladies infectieuses correspond à deux types de cas : Maladies transmissibles connues qui réapparaissent, souvent sous une autre forme (ex. tuberculose, lèpre, dengue hémorragique). Maladies connues et suivies, mais dont l'incidence est à la hausse sans raison évidente apparente (ex. salmonellose, peste, MST). - Certaines maladies émergentes n'étaient pas du tout identifiées auparavant. Ex. [...]
[...] Elles s'inscrivent parfaitement dans la gradation possible qui conduit de l'endémie à l'épidémie à la pandémie. ENDEMIE : présence habituelle et identifiée de complexes pathogènes et des maladies qui leur sont liées dans une région délimitée. EPIDEMIE : flambée inhabituelle d'une maladie, qui entraîne une surmortalité par rapport aux normes moyennes. Elle se produit en général sur une base endémique. Durée limitée dans le temps (quelques semaines/mois). PANDEMIE : maladie qui se diffuse ou peut se diffuser à toute la population. [...]
[...] - Dans les écosystèmes forestiers, les maladies infectieuses sont celles qui sont transmises par les arthropodes comme les poux et les tiques. - Dans les écosystèmes ouverts (prairies), les complexes pathogènes sont plus nombreux car il y a beaucoup plus d'herbivores et de rongeurs, facteurs d'assez nombreuses maladies. - La peste = originaire des steppes continentales froides. - En fait, seules les régions arctiques, les hautes montagnes et les grands déserts semblent sains du point de vue épidémiologique, mais ce sont justement des espaces hors œkoumène, où l'homme peut nomadiser mais ne vit pas. [...]
[...] et à l'urbanisation : modification des milieux, déforestation, accélération des flux humains et marchands, rapidité accrue des communications (transports aériens, conte- neurs), diffusion de modèles alimentaires productivistes nés au Nord porteuse de nouvelles pathologies) - Mondialisation a aussi des effets positifs : pousse les institutions internationales à intervenir plus massivement qu'elles ne l'auraient fait en son absence ( rôle de la FAO dans l'accroissement des disponibilités alimentaires, de l'UNICE qui prend en compte l'amélioration de la santé des femmes et des enfants, et de l'OMS qui a la charge directe des programmes de santé (Elimination de la variole : début des 1950s = 50m de cas, 15m de décès/an : variole éradiquée. Programme de lutte contre l'onchocercose, recul de la dracunculose, lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. L'OMS pilote également des systèmes d'alerte et de réaction planétaires concernant les grands risques pandémiques actuels (choléra, grippe, SRAS) ( ex. épidémie en Chine fin 2002 devenue ensuite mondiale, alerte mondiale déclenchée 12 mars 2003 épidémie endiguée par des mesures d'isolement et de quarantaine). III. [...]
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