L'Inde plus que tout autre pays au monde est terre de religions. Si l'hindouisme, né des premières civilisation de la vallée de l'Indus, est la religion emblème du pays, marquant tout à la fois l'espace et les usages des populations, il n'est que religion majoritaire (80% de la population), référence certes obligée, mais pas unique. La constitution indienne, laïque, base l'égalité de droit de chacune des religions.
La première place derrière l'hindouisme revient à l'Islam, puisque l'Inde est quantitativement un des plus grands foyers islamiques, avec 130 millions de musulmans.
Les communautés chrétiennes représentent 24 millions d'Indiens, dont une bonne part dans le sud-ouest du pays, issue de la colonisation portugaise.
Les 15 à 18 millions de sikhs sont principalement implantés dans le nord, et surtout au Pendjab. La religion sikhe a été fondée par le Gourou Nanak au XVème siècle. Elle a été créée afin de rassembler le meilleur des religions hindoue et islamique. Les règles de bases sont pareilles à l'hindouisme, mais [...]
[...] Les musulmans indiens doivent s'affirmer non seulement contre l'Occident, mais aussi contre la communauté religieuse dominante, celle des hindous. De plus, comme la colonisation de l'Inde a commencé dès 1765, la réaffirmation musulmane a commencé plus tôt qu'ailleurs : les clivages qui définissent les mouvements musulmans actuels remontent pour la plupart au XIXème siècle. Ainsi au début du XIXème siècle, les Mujahidin s'élèvent contre le culte des saints et les dévotions d'origine hindoue, provoquant une scission parmi les traditionalistes (fidèles à l'ordre médiéval) entre une majorité silencieuse fidèle au culte des saints et une minorité réformiste. [...]
[...] La montée du nationalisme hindou tend donc à marginaliser la petite minorité chrétienne. Certains vont même jusqu'à parler d'une persécution de l'Eglise indienne (que protègerait le BJP) Aujourd'hui, la majorité des chrétiens indiens sont des dalits ( triple discrimination : comme chrétiens, ils sont exclus de la politique des quotas comme minorité, ils ne peuvent pas compter politiquement comme dalits, ils sont marginalisés dans leurs Eglises. Si les chrétiens en Inde ont historiquement reproduit le système des castes, les Eglises cherchent ainsi à mettre en question ce système, et à s'engager aux côtés des dalits dans la lutte pour leurs droits et leur dignité. [...]
[...] Les Sikhs croient en un dieu unique et s'opposent à l'idôlatrie. Une des règles est de ne pas se couper les cheveux, et les tenir dans un turban. Le bouddhisme, bien qu'historiquement né en Inde au VIème siècle avant JC, ne regroupe que 5 millions d'adeptes, principalement dans les régions proches du Tibet (il est également pratiqué par quelques intouchables qui se sont convertis en suivant le Dr Ambedkar, père de la Constitution indienne). Le bouddhisme est fondé sur un triple socle : le Bouddha (le fondateur du bouddhisme, personnage historique d'abord, puis divinisé, et multiplié même en un panthéon de d'êtres surnaturels), le Dharma (la doctrine du Bouddha, au début surtout une psychologie et une morale pratique, puis intégrée à diverses métaphysiques) et le Sangha (la communauté des croyants, aujourd'hui divisée en de nombreuses branches). [...]
[...] Ce conflit fait très peur aux états proches et à la communauté internationale, car l'Inde comme le Pakistan possèdent la bombe nucléaire. En 2002-2003, l'intermédiaire du chef d'état russe, puis de son homologue américain, ont permis d'envisager la possibilité d'une reprise du dialogue. Cependant, les Indiens écartent toujours l'hypothèse d'une médiation internationale, et les deux camps continuent à revendiquer l'ensemble du Cachemire. La lutte contre l'Islam et le terrorisme : ( rapprochement avec les Etats-Unis, définition d'une nouvelle position géostratégique (mise en question par la récente défaite électorale du BJP L'Inde, les États-Unis et Israël seraient en voie de former une nouvelle «triade» pour mater «l'ennemi» commun qu'est le «terrorisme musulman». [...]
[...] Peu à peu, une dissidence se met en place (Sikhs, Marathes, musulmans indigènes déçus de leur conversion ) ( Succès de l'islamisation comme domination politique (Empires musulmans du XIIIème au XVIIIème siècle). ( Echec de l'islamisation comme conversion religieuse (Islam toujours et encore minoritaire). Le legs de la civilisation musulmane : Des chercheurs ont relevé par exemple que le monothéisme de l'islam a eu un effet de miroir sur les hindous de l'Inde, les amenant à reconsidérer leur perception du polythéisme. [...]
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