L'organisation de la production industrielle héritée du fordisme a été aménagée et rénovée au Japon. C'est le « toyotisme » diffusé par la suite dans d'autres secteurs industriels et copié dans le monde entier (travail en équipe, cercles de qualité, objectif du zéro défaut et pratique des flux tendus afin de réduire et de limiter les stocks...)
La stratégie de développement du Japon repose sur « l'envol d'oies sauvages ». Concrètement, cela signifie que ce développement repose sur des vagues successives (importation de produits et de techniques adaptés aux nouveaux besoins, conquête des marchés intérieurs puis extérieures, investissements industriels et financiers massifs à l'étranger) (...)
[...] Le Japon, deuxième puissance économique mondiale. Sorti ruiné de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a connu dans l'après- guerre une période de croissance exceptionnelle (de 1955 à1973 période de Haute-Croissance Le Japon est alors devenu la seconde puissance économique mondiale, concurrençant les États-Unis et l'Europe. Les fondements de la puissance économique japonaise. Son organisation économique repose sur plusieurs principes propres au Japon. Pour conserver la main-d'œuvre, les entreprises ont proposé aux employés des l'emploi à vie dans les grandes entreprises (minorité aujourd'hui), rémunération à l'ancienneté (qui tend à fidéliser l'emploi), maîtrise des syndicats Les entreprises reposent sur un très net dualisme. [...]
[...] La mégalopole, c'est le Japon. La mégalopole est la plus grande concentration urbaine du monde. Née pendant la Haute Croissance (1955-1973), sa constitution résulte d'un exode rural important, la volonté d'accéder à l'habitat individuel, et la hausse des prix des terrains. Résultat : la mégalopole s'étire sur plus de km de long et sur 10 à 50 km de large. Sur du territoire sont concentrés de la population des voies de communication, et de l'industrie. La mégalopole constitue un véritable réseau urbain. [...]
[...] Mais le fleuron du secteur industriel japonais, c'est l'automobile (depuis les années 1970 le plus grand pays producteur d'automobiles au monde). Secteur moteur, laboratoire de nouvelles techniques de travail toyotisme l'industrie automobile est actuellement en pleine restructuration. Depuis les années 1980, le Japon implante des usines à l'étranger, prend des participations dans des groupes automobiles étrangers. Aujourd'hui, le Japon construit plus d'automobiles à l'étranger qu'il n'en exporte. Depuis 1985 dominent au Japon les industries dites d'intelligence (=industries de pointe reposant sur une course à l'innovation (activités de recherche et développement), une main-d'œuvre très qualifiée et la maîtrise de technologies complexes). [...]
[...] L'espace japonais est donc dominé par la mégalopole en termes de poids démographique et économique. La relation géographique de type centre- périphérie(s) est ici évidente. Le centre du Japon, c'est la mégalopole qui commande tout. Le dynamisme ou les atouts des autres espaces ne se définissent que par rapport à cet espace central. Cependant, du fait de la taille restreinte de l'archipel et de la densité et de la qualité des réseaux de transports, il n'existe pas au Japon de grand espace périphérique délaissé. [...]
[...] La mégalopole est donc sans conteste la région motrice de la puissance japonaise puisque c'est là que se concentrent la quasi totalité des activités et des hommes et que se situe Tokyo, centre d'impulsion de l'économie mondiale. La mégalopole connaît et concentre tous les problèmes auxquels doivent faire face les vastes ensembles urbains : manque d'espace, étalement allongeant le temps des migrations de travail, pollutions sonores, visuelles, de l'air ou de la mer . À l'étroit le long des rivages du Pacifique, la mégalopole se desserre et s'étend, en partie pour rechercher des espaces naturels où la vie est plus agréable. Le principal atout des périphéries japonaises est donc leur paysage. [...]
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