Le Japon : un esprit traditionnel aux multiples facettes

Résumé du document

Le Japon d'aujourd'hui revêt l'apparence d'un pays fondamentalement moderne. Chaque voyageur ou touriste pénétrant dans une grande ville japonaise ne peut être que témoin de toutes ces ostentations, présentes aussi bien dans les commerces, architectures que dans les équipements. La quasi-totalité des grandes entreprises internationales est présente dans les grandes villes, devenues places incontournables du développement économique mondial.

Mais il serait rédhibitoire que de ne réduire la culture japonaise contemporaine qu'à cette façade culturelle. Sa riche histoire millénaire, forte de nombreuses influences chinoises, coréennes, et d'Asie du Sud-est, révèle aujourd'hui encore un mode de penser largement traditionaliste que l'on rencontre encore à travers les arts et les coutumes.

On est alors amené à s'interroger sur les moyens par lesquels se manifeste cet esprit traditionnel japonais dans sa globalité.

Extraits

[...] Sa riche et millénaire histoire, forte de nombreuses influences chinoises, coréennes, et d'Asie du Sud-est, révèle aujourd'hui encore un mode de penser largement traditionaliste que l'on rencontre encore à travers les arts et les coutumes. L'on est alors amené à s'interroger sur les moyens par lesquels se manifeste cet esprit traditionnel japonais dans sa globalité. Nous répondrons à cette question au travers de trois parties décrivant successivement la réminiscence du traditionalisme japonais à travers la religion, les arts historiques et la vie quotidienne japonaise. La Religion La religion est l'incarnation même du modèle japonais. [...]

[...] Nous pouvons encore citer l'origami, vieille tradition du pliage de papier. Dans un registre analogue, la cérémonie du thé est un rituel toujours d'actualité. Issue du bouddhisme zen, elle exige un savoir-faire antique et de véritables maîtres exécutent chaque geste dans la plus pure tradition cérémoniale. Les trois arts essentiels ; calligraphie, cérémonie du thé et ikebana étaient traditionnellement enseignés aux femmes à l'école à une époque ou la geisha était encore très répandue. L'ombre des geishas, véritables artistes, dont on peut allouer un apogée à l'époque Edo, n'est plus très présente mais leur disparition est peu concevable et leur popularité toujours de mise. [...]

[...] Ce sens de l'honneur et de la discipline compose par surcroît, la doctrine des Japonais. Ce dogme se trace dans le degré de conformisme japonais, dans cette société à l'allure lisse et sans aspérités. Les exemples de traditionalisme japonais sont ainsi aussi divers que variés et ancrés au plus profond du pays. Les Onsen supplantent les voyages aux tropiques, aucune boisson ne rivalise avec le traditionnel thé vert, pas une fête ne détrône les commémorations traditionnelles et la culture du riz et du poisson écrase la consommation d'autres aliments. [...]

[...] Enfin, le christianisme tend à se développer même s'il reste très largement minoritaire. Sa première introduction date de 1549 et sa réintroduction officielle de l'ère Meiji. L'on constate bien ici que le pays, même s' il est attiré par les évolutions et les transformations, ne fait pas fit de ses principes ancestraux et semble demeurer à l'image de son Bouddha de Kamakura, immobile et insensible aux effets du temps. Le vestige fondamental, symbole de l'empire japonais mêlant tradition et religion, est l'empereur japonais, aujourd'hui incarné en la personne de Akihito. [...]

[...] Le monde du travail japonais si particulier dans son management se veut relativement protectionniste (et donc traditionaliste) même s'il n'y laisse rien paraître. Simple question de réglementations ou de mœurs, les grandes firmes multinationales doivent se plier aux exigences japonaises pour espérer vendre leurs produits et conquérir ce riche marché. Des exemples concrets sont courants, comme celui de Mc Donald's qui lutte activement contre les chaînes de restaurations rapides locales et leur riz ancestral. Récalcitrant envers la mondialisation, le Japon cultive l'autosuffisance, vestige de son passé et de sa fermeture sur l'extérieur pendant plus de deux cents ans. [...]