Avant la colonisation, l'archipel a été unifié à plusieurs reprises par des structures politiques qui étaient généralement centrées à Java. L'empire hindouisé de Majapahit, l'empire musulman de Mataram établi au XVIIe siècle, ont constitué les dernières versions précoloniales de pouvoir javanais à prétention archipélagique.
Les colonisateurs néerlandais se sont coulés dans le moule local, adoptant des pratiques politiques des rajas et des sultans. Ils ont néanmoins introduit les institutions politiques occidentales (gouvernement, administration) qui sont encore en place à l'heure actuelle. Mais si la coquille est européenne (découpage des fonctions et système administratif, droit public), la pratique est souvent différente, fondée sur des solidarités primordiales et des hiérarchies bien indonésiennes.
Au début du XXe siècle, une classe de dirigeants indigènes apparaît. Réunis dans le cadre du cercle Boedi Oetomo (« noble effort »), ceux-ci en 1908 lancent à Java le mouvement national, point de départ d'une contestation qui aboutit à la proclamation d'indépendance en 1945. Soekarno a été l'un des principaux animateurs de la lutte nationaliste. Au terme d'un conflit de près de 4 ans, appelé « Révolution physique », les Hollandais doivent céder et reconnaître la République d'Indonésie en 1949.
[...] Les Mélanésiens eux relèvent du Pacifique. Ils se concentrent en Irian Jaya, où ils forment les tribus papoues (plus d'1 million de personnes). Si la distance culturelle est infiniment grande entre les Austronésiens de l'ouest et les Papous de l'est, il n'en reste pas moins que les deux groupes humains sont reliés par un continuum d'ethnies situées dans l'Indonésie centrale (à l'est de Bali et de Célèbes) dont les traits physiques et culturels relèvent d'un mélange des deux premiers. Prééminence javanaise. [...]
[...] L'Indonésie, acteur régional d'importance ? I. L'unité dans la diversité Les facteurs de diversité Le morcellement géographique Le morcellement démographique La diversité linguistique Les facteurs d'unité Le nationalisme L'État Pancasila La culture nationale II. L'Indonésie : un acteur régional primordial Une localisation stratégique Quelle place pour l'Indonésie ? L'ASEAN Face à la puissance japonaise A la périphérie du monde musulman Quelques ouvrages et revues - Ambassade de la République d'Indonésie, Perspectives indonésiennes, revue officielle, Paris - M. Foucher (dir.), Asies nouvelles, Atlas, Belin, Paris - Y. [...]
[...] Leur centre est la grande cité universitaire de Bandung. Autre peuple proche des Javanais, les Madourais (environ 15 millions) proviennent d'une île située en face du grand port de Surabaya, à Java Est. Leur pratique de l'islam est très fervente. Hors de Java, aucun groupe ethnique n'atteint les 10 millions d'individus. Il y a les Balinais millions) qui ont maintenu les traditions pré-islamiques des Javanais. Originaires de Sumatra Ouest et de la grande cité de Padang, il y a les Minangkabau. [...]
[...] La région couverte par l'ASEAN constitue un terrain familier et favorable où l'Indonésie teste sa diplomatie et prétend exercer une certaine hégémonie. Pour les pays partenaires, l'association devait initialement permettre de contenir le grand voisin et d'éviter les conflits. À lui seul, l'archipel représente plus d'un tiers de la population et des ressources de l'ASEAN. - Le Japon, leader provisoire de l'Asie - Malgré les pénibles souvenirs laissés par la guerre du Pacifique et l'occupation nippone, l'Indonésie partage avec le Japon des intérêts communs. [...]
[...] Ces principes figurent dans la Constitution. Ils sont un résumé très clair de ce qu'est ou veut être l'État-nation indonésien. LIRE LES PRINCIPES. Ces principes font l'objet de rites, de célébrations, de discours, d'études. Ils sont diffusés dans les écoles et enseignés obligatoirement aux fonctionnaires. Au-delà de leur dimension rituelle, ces principes facilitent la paix religieuse (Musulmans 88% ; Protestants Catholiques Hindous ; Boudhistes et autres), et contribuent à gérer la coexistence interethnique par le système du consensus. La démocratie consensuelle des Pancasila considère que l'archipel, culturellement complexe, ne peut fonctionner que sur le mode d'un gouvernement à la majorité simple. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture