IDH Indice de Développement Humain, cas du Niger, PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement, espérance de vie, éducation, système de santé, pauvreté endémique, mortalité infantile, aléas climatiques, aide humanitaire, croissance démographique
Le Niger a le pire indice de développement humain (IDH) au monde : il arrive au 189e rang sur 189 dans le rapport sur le développement humain 2020 publié par le PNUD, le Programme des Nations Unies pour le Développement. L'IDH du Niger est égal à 0,394 (indice 2019), sachant que le plus élevé, celui de la Norvège, est égal à 0,957. Cette situation n'est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, le Niger arrive en fin de classement.
[...] La région de Diffa souffre des attaques de Boko Haram. Les régions de Tillabéri et de Tahoua subissent les répercussions de la crise malienne et sont confrontées à des incursions de groupes armés. Dans ces zones, la vie quotidienne des Nigériens est perturbée et parfois menacée, amenant à des déplacements de population. La production agricole se dégrade et de manière générale, l'ensemble de l'activité économique est freinée. Les services publics ne sont plus fournis de manière régulière. L'État est amené à accroître ses dépenses de sécurité au détriment des autres secteurs, en particulier la santé et l'enseignement. [...]
[...] L'ensemble de ces éléments expliquent que le Niger ait un indice de développement humain aussi bas. Malgré l'aide internationale, les conditions de vie des populations restent extrêmement précaires. Sortir de cette situation suppose de restaurer la capacité de l'État à contrôler l'ensemble de son territoire, à fournir les services publics essentiels, à construire des infrastructures et à assurer les conditions nécessaires au développement de l'économie. Le FMI, dans son communiqué de presse du 26 octobre 2020, concluait d'ailleurs : « Pour accroître durablement le niveau de vie au Niger, il est impératif de disposer d'un secteur privé bien plus solide et de diversifier davantage l'économie. [...]
[...] La dette publique représente du PIB. L'économie est trop peu diversifiée et faiblement productive. Le secteur informel y est très important, ce qui limite les recettes fiscales. Le manque d'infrastructures, en particulier en électricité et en transports, handicape le développement de l'économie, de même qu'une main-d'œuvre peu qualifiée et un système bancaire insuffisant. La croissance économique n'est absolument pas proportionnée à la croissance démographique du Niger. Dans ces conditions, l'État est incapable de fournir à sa population des services publics pourtant essentiels, notamment en matière de santé, d'enseignement, d'accès à l'eau potable. [...]
[...] En de la population était en situation d'extrême pauvreté. Cette pauvreté s'explique par le faible niveau de revenus des familles et par leur précarité. Ces revenus sont issus en grande partie de l'agriculture, peu productive et qui subit les aléas climatiques. C'est une population très jeune : des habitants ont moins de 15 ans. Le Niger a une croissance démographique galopante de par an. Le taux de fécondité atteint 6,9 enfants par femme enfants naissent chaque année. Ce pays est confronté à des problèmes de malnutrition chronique. [...]
[...] L'indice de développement humain a pour but d'évaluer le niveau de développement d'un pays en se basant non pas sur des statistiques économiques, mais sur des données censées refléter les conditions de vie des habitants. Il intègre trois composantes : l'espérance de vie, le niveau d'éducation, et le revenu national brut par habitant. Il dépend donc de multiples facteurs : le système de santé, l'alimentation, l'accès à l'eau potable, l'enseignement, la production de richesses, etc. Comment s'explique le score du Niger ? [...]
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