Commentaire relatif aux liens entre la population et le développement en Inde. Ce pays est la seconde puissance démographique mondiale, juste derrière la Chine. Comment les indiens ont-il tiré parti de ce fait pour en faire un avantage ? Malgré une croissance exponentielle, de nombreuses inégalités subsistent. Quelles sont-elles ? Comment les dirigeants indiens tentent-ils de résorber ce fléau ?
[...] La natalité reste actuellement de l'ordre de 30 pour une mortalité de l'ordre de 10 %o. Certes on assiste à un début de ralentissement de la croissance démographique. L'Inde est entrée, depuis les années 1970, dans la seconde phase de la transition démographique. Mais, compte tenu de la pyramide des âges (35 de moins de 15 ans), on considère que, vers le milieu du siècle, l'Inde devrait dépasser la Chine pour le nombre d'habitants. L'Inde représente 3,3 millions de km2 pour une densité moyenne de 285 hab. /Km avec de fortes oppositions dans la répartition. [...]
[...] La population indienne est - comme la population chinoise - majoritairement rurale puisque les trois quarts des Indiens sont des ruraux. Comme en Chine, la répartition de cette population est liée à la productivité agricole potentielle. La mousson joue donc un rôle essentiel dans les disparités de peuplement rural. L'Inde ne connaît pas l'exode rural avec la même acuité que son voisin chinois. La population rurale a plus que doublé en cinquante ans, passant de 300 millions de personnes à près de 700 actuellement. [...]
[...] Les densités rurales peuvent atteindre hab. /Km. Le second foyer est la pointe méridionale de l'Inde, avec des densités proches de 750 hab. /Km. Le troisième grand foyer se situe le long des côtes, d'une part le littoral oriental du pays, riverain du golfe du Bengale, d'autre part la région de Bombay, sur le littoral de la mer d'Oman. À l'inverse, les contreforts himalayens, le plateau du Dekkan - au centre du pays - ou encore le Nord Ouest -avec le désert de Thar - sont des espaces faiblement peuplés. [...]
[...] De l'autre côté, plusieurs centaines de millions de personnes connaissent le sous- développement. Cette population reste à l'écart de l'élévation du niveau de vie et, globalement, ne constitue toujours pas un véritable marché de consommation. Conclusion L'Inde se trouve, comme la Chine, confrontée à un véritable défi : concilier l'élévation du niveau de vie avec l'inertie des comportements démographiques d'une population milliardaire. Certes, elle connaît une croissance de la production. Mais dès lors que la croissance de la production n'est pas sensiblement supérieure à celle de la population, il ne peut y avoir d'élévation du niveau de vie. [...]
[...] Plus récemment, la forte population a été un facteur du développement industriel. En effet, l'Inde a fondé une partie de son décollage industriel sur l'exploitation d'une main-d'œuvre abondante et bon marché. L'équilibre alimentaire étant atteint, une partie de la main-d'oeuvre se trouvait disponible pour travailler dans le secteur industriel. Elle trouva à s'employer dans la production de produits de consommation de faible valeur ajoutée destinés à l'exportation et dans lesquels le coût de la main- d'oeuvre est un facteur déterminant du prix final. [...]
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