Selon de nombreux experts, la croissance économique de ces deux pays émergents si peuplés y est source d'augmentation du pouvoir d'achat qui accroîtrait la consommation de viande et de lait, facteur important d'inflation mondiale en raison des besoins croissants en produits fourragers. Ces deux pays comptent à eux deux 15% des importations agricoles mondiales, représentent 38% de la population mondiale et 55% des agriculteurs mais que 21% des terres arables. Cette question est donc d'échelle mondiale. On est passé d'une peur malthusienne fondée sur la transition démographique à une autre fondée sur la transition alimentaire. Le problème porte moins désormais sur le taux de croissance démographique (0,8% en Chine, 1,6% en Inde) que sur les masses de population en présence (...)
[...] La diversification des campagnes est aussi freinée en Inde par l'analphabétisme ( des ruraux en 2001), fléau devenu rare en Chine. Aux timides réformes agraires indiennes ( de la surface agricole redistribuée) s'opposent les flambées idéologiques chinoises : loi de 1950 accordant la terre à celui qui la cultive, collectivisation en 1958 avec le lancement des communes populaires, décollectivisation à partir de 1979 sur la base d'une répartition égalitaire de la terre entre tous les ménages agricoles. Cette réforme agraire a donné des bases saines à un développement rural voire national. [...]
[...] Opposant grossièrement les deux moitiés sud-ouest et nord-est du territoire. La carte de la consommation céréalière ressemble fortement au négatif de la carte d'urbanisation. Mais original : les ménages ruraux des Etats les plus urbanisés (comme Maharashtra) sont contaminés par les modes de vie citadins. Avec 4,3 kg par an on est loin d'une forte croissance et c'est à peu près dix fois moins que ce que mangent les Chinois. Importance du végétarisme : en 2004/ des Indiens déclaraient ne pas avoir mangé de viande au cours des 30 derniers jours pour des raisons économiques et culturelles. [...]
[...] Le libéralisme est plus poussé dans la Chine communiste : 2005 installation de Wal-Mart et Carrefour. En Inde, les capitaux étrangers demeurent interdits dans le commerce de détail pour el moment. De complexes rapports à l'étranger Décalages culturels : efforts d'adaptation : Mc Do en Inde ne propose aucun hamburger au bœuf, en Chine les nouilles sont au menu ! Les exportations des deux pays doivent suivre les réglementations sanitaires en vigueur : diminuer pesticides dans le thé, antibiotique dans la crevette indienne .là encore la Chine est en avance. [...]
[...] La consommation alimentaire directe de grains a augmenté jusqu'en 1993 puis est descendue à mesure que la Chine progressait dans cette transition. Ceci s'est fait au profit de la consommation carnée. Aubert arrive à 44kg de viande par personne et par an, encore deux fois moins que la consommation européenne mais 12 fois plus que vers 1960. les protéines et les calories sont donc fournies de plus en plus par la viande et de moins en moins par les céréales, les produits laitiers entrent encore peu en compte car les Chinois n'ont pas de tradition de forte consommation, au contraire des Indiens. [...]
[...] Irrigation : on continue la politique de grands barrages mais c'est l'essor des puits et des forages individuels qui est la marque de la révolution verte grâce à des programmes de crédit et de subventions. En Inde, l'irrigation souterraine représente en des superficies cultivées. En Chine, l'irrigation par forage a permis de déplacer le centre de gravité agricole du pays vers le nord. L'irrigation est utile tant pour augmenter les rendements d'une culture que pour permettre deux cultures par an, en offrant de l'eau en saison sèche. Rendements du blé ont doublé en vingt ans en Inde. 4e pilier plus institutionnel : l'assurance de débouchés pour les agriculteurs, incitation à investir plus. [...]
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