Lors de l'indépendance de l'Inde, un grand optimisme quant aux capacités de développement anime les politiques et la population. L'un des buts affichés est l'amélioration du niveau de vie : il s'agit avant tout de nourrir une population en croissance rapide. Même si le secteur industriel est la cible principale des gouvernants, la lutte contre les famines apparaît comme un défi majeur : les progrès de l'agriculture figurent donc parmi les priorités du gouvernement, d'autant plus que ce secteur regroupe environ 60% de la population.
La famine du Bengale, au 1943, fait 4 millions de victimes ; aujourd'hui, l'Inde est le 2e producteur mondial de riz et de blé. La production agricole a connu un essor particulièrement remarquable, essor qui est susceptible d'avoir un impact sur le développement, à savoir, si elle est accompagnée de politiques adaptées, sur l'amélioration qualitative et économique de la situation de la population indienne, au niveau des conditions de vie, de la santé, de la justice sociale également, de la diminution de nombreuses sources d'inégalités (...)
[...] Pr ce faire instituions st mises en place en 1964-5. La Commission pour les prix et les coûts agricoles fixe caque année un prix de soutien, un prix d'achat des produits agricoles par l'Etat et un prix de vente subventionné. De plus, est créée la FCI, qui elle achète, prélève, stocke et distribue les denrées alimentaires, afin de garantir le pays des famines. Ceci constitue un progrès considérable, même si une succession de mauvaises récoltes due aux aléas climatiques reste risquée et est susceptible d'épuiser assez rapidement les stocks constitués. [...]
[...] Ds un tel système, les régions du N et l'E peuvent rester à l'écart de la croissance et du développement. Le Punjab est ainsi bien + développement que le Bihar ou l'Orissa et s'avère être la région d'approvisionnement national pour le blé : c'est en quelque sorte la nourrice de l'Inde, et ne pourra tjs le rester. Le NO aride, le centre et les montagnes du N notamment présentent un milieu physique difficile et s'avèrent sous- exploitées. Le Bihar et l'Orissa, par ex, sont en qlq sorte les oubliés de la RV : leurs structures agraires archaïques, très hiérarchisées et des infrastructures peu performantes réclament sans doute une reforme sociopolitique avant d'envisager une reforme agraire en profondeur. [...]
[...] Or, si désormais l'Inde est autosuffisante, un problème de disponibilité physique, concrète des denrées alimentaires se pose pourtant, en raison de problèmes au niveau des transports et de la logistique notamment. Qui plus est, l'accessibilité économique ne va pas de soi et exclut des franges non négligeables de la population, tandis que la malnutrition n'est toujours pas éradiquée. Sur le plan nutritionnel, les apports de larges pans de la pop laissent à désirer. La ration de lipides en Inde est l'une des plus faibles au monde, tandis que l'apport de protéines s'avère très souvent insuffisant. La situation nutritionnelle ne s'est pas forcement améliorée. [...]
[...] CONCLUSION Ainsi, si l'agriculture est à bien des égards un moteur du développement en Inde, grâce à des instituions, des politiques et des techniques agricoles relativement efficaces ayant permis l'accès à l'autosuffisance alimentaire, reste qu'il convient de ne pas perdre de vue ses failles de la réduction des inégalités régionales/sociales notamment, ainsi que ses effets pervers, non négligeables, sur le plan écologique. S'il y a bien, globalement, développement, celui-ci n'est pas équilibré et est avant tout pétri de contrastes. Si l'agriculture ne s'accompagne de politique adaptées elle peut jouer contre le développement ou du moins contre un développement harmonieux, juste et durable. L'essor économique du secteur agricole devrait être poursuivi sans entrer en contradiction, dans la mesure du possible, avec le développement humain et le développement durable. [...]
[...] Les dépenses de l'Etat en matière de développement agricole ont d'ailleurs beaucoup chuté ces dernières années, entrainant par là même une chute de l'emploi en milieu rural : le gouvernement mise davantage sr une croissance tirée par les exportations, au dépends des cultures vivrières. Le progrès agricoles présente donc bien des inconvénients, ainsi que des entraves potentiels au développement. L'agriculture, en se développant, s'avère donc couteuse sur le plan social, humain comme sr le plan environnemental. Une Révolution doublement verte ? On le voit, la révolution verte s'essouffle : si des problèmes écologiques se posent, la hausse des rendements diminue. [...]
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