Plus qu'un fleuve, le Nil représente la voie qu'empruntaient les Égyptiens pour se déplacer, et exploiter leurs terres grâce au limon déposé sur les berges. Jusqu'au XIXème siècle en effet, les techniques traditionnelles d'aménagement de la vallée du Nil étaient encore utilisées. Alors qu'il s'est très longtemps contenté de s'adapter aux aléas du fleuve et de ses crues, l'homme est allé plus loin ce dernier siècle, en le domestiquant réellement, et bouleversant tout son mécanisme naturel. Une série de barrages a ensuite commencé à se construire, en vue d'un objectif principal : ne plus être aussi dépendant des caprices, souvent imprévisible, du Nil. Quel est le véritable fonctionnement du Nil, et les conséquences des travaux humains sur celui-ci ?
[...] Le premier barrage d'Assouan a été construit en 1902 et surélevé deux fois, en 1912 et en 1934 ; il servait juste à retenir la queue de la crue, on laissait échapper le gros du flot de peur que la quantité de limon transporté ne sédimente le barrage ; les barrages construits en aval d'Assouan devaient capturer de petites quantités d'eau utilisables pour l'irrigation de voisinage : ainsi on retrouve le barrage de Zifta en 1903, celui d'Isna en 1908, celui de Nag-Hamadi en 1930, celui de Edfina en 1951. Dans le cadre d'un accord entre le Soudan et l'Egypte, sont également construits une série de barrages soudanais. Mais ces ouvrages ne résolvaient pas les problèmes de stockage. La principale difficulté était de contrôler et de retenir le flot provenant des grands lacs, quand jouent les crues éthiopiennes, et de le relâcher, quand ces crues prennent fin. [...]
[...] MUTIN Afrique du nord / Moyen-Orient / Monde Indien Géographie Universelle, éditions Belin Reclus page. - J. DEMANGEOT et BERNUS Les milieux désertiques, éditions Armand Colin pages. - M. MAINGUET L' homme et la sécheresse, éditions Masson géographie pages. - P. ESTIENNE et A. GODARD Climatologie, éditions Armand Colin pages. [...]
[...] Le fleuve est alors à environ 90 mètres au-dessus du niveau de la mer et perd de sa pente tout au long des 900 km qui lui restent à parcourir. Au nord du Caire, il se scinde en deux branches principales: Rosette à l'ouest, Damiette à l'est, formant ainsi le delta. L'Egypte dispose, en outre, de trois grandes nappes d'eau souterraines : la première, qui s'étend sous le delta et la vallée, se recharge grâce à l'eau du Nil et aux canaux d'irrigation ; la deuxième s'étend, à l'ouest du fleuve, sous les grandes oasis et, à l'est, le long de la mer Rouge ou sous le Sinaï ; la troisième, enfin, du désert nubien, s'étend sous la Libye, le Tchad et le Soudan. [...]
[...] Cela entraîne un appauvrissement des sols. - les sardines jadis au nord du delta ont beaucoup diminué et cause l'appauvrissement en nourriture des eaux littorales - aux pertes par évaporation, aggravées par les effets du vent puissant qui souffle sur le lac, s'ajoute la forte infiltration dans le sous-sol Une salinité accrue (autre limite) : - L'engorgement des sols et l'hydromorphie, dus à la remontée des nappes, peut dépasser 1 cm par jour ; cette remontée d'eau souterraine, très minéralisée, contribue à la salinisation des sols, qui nuit à l'agriculture. [...]
[...] La presque totalité du volume du fleuve est d'origine éthiopienne de la surface du bassin se trouvent sur le territoire soudanais (la plus grande partie du sol soudanais est comprise dans le bassin du Nil) en Ethiopie en Egypte. Dans l'espace, d'une part, le Nil se distingue nettement par une vallée verte au milieu du désert : D'autre part, avant la construction du premier barrage au Caire en 1861, la charge vive au Caire était de 120000 tonnes de sédiments dont la moitié environ s'épandait dans les aires cultivées ; le reste était transporté jusqu'à la mer, ce qui explique la taille de son delta. [...]
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