Selon Schrader au XIXe siècle, la montagne est « le trait d'union entre le ciel et la terre ». En effet, ce monde singulier est lié soit à la révélation divine ou soit à la dangerosité de ses pentes. Une montagne est un « objet géographique constituant une partie saillante ou relief de l'écorce terrestre à la fois élevée (plusieurs centaines de mètres au-dessus de son soubassement) à versants déclives et occupant une grande étendue (plusieurs km2 au moins) » (Dictionnaire de la géographie de Pierre Georges). Cette définition reste floue en l'absence de seuil, mais elle montre les trois principales caractéristiques de la montagne : la masse, l'altitude et surtout les pentes.
C'est pourquoi nous pouvons nous demander de quelle manière les différentes sociétés humaines appréhendent et gèrent la caractéristique physique principale de la montagne à savoir la pente ?
[...] Les pentes font donc figure d'une ségrégation sociospatiale. Par exemple, en Bolivie dans la ville de la Paz, el bajo située en bas de la montagne sont les quartiers pour les riches, à moyenne altitude se situe le quartier historique (La Cuenca, la cuvette) et à haute altitude, el alto, les quartiers pauvres. La pente des montagnes du sud et tropicales constitue un élément bénéfique pour les sociétés même si socialement la pente fait figure de ségrégation, économiquement, elle assure un revenu pour tous. [...]
[...] En effet, la pente en montagne du sud et tropicale constitue, à l'inverse des montagnes tempérées, un caractère bénéfique. En effet, grâce à un étagement climatique, la pente en montagne tropicale permet d'avoir une température tempérée et de cultiver des fruits et légumes des pays développés. De plus, les montagnes tropicales souvent volcaniques, offrent une terre fertile ce qui dynamise leur agriculture. Par exemple, au Vietnam, l'agriculture du café y est très dynamique. Ce pays est en 2007 le deuxième pays exportateur et producteur de café contre 31e en 1987. [...]
[...] Pour l'élevage, les pentes posent également un problème puisqu'il devient difficile de construire de grands entrepôts, de les chauffer C'est pourquoi, à cause de la pente et du maque d'adaptation mécanique à cette dernière que les paysans quittent au fur et à mesure les milieux montagnards. Les pentes posent également un souci pour l'établissement de l'industrie. En effet, certes la pente offre un avantage en créant avec l'eau, l'hydro-électricité. Cette houille blanche se forme donc à l'aide de l'eau et de la pente, qui grâce à la gravité, font tourner une turbine et ainsi produisent de l'électricité. [...]
[...] Par conséquent, la pente ne garde ni agriculture et industrie dans les milieux tempérés. Par conséquent, la pente conditionne l'établissement de la population. Tout d'abord, du manque d'activités dans les milieux montagnards poussent les populations à venir en plaine. De plus, la pente constitue une augmentation des aléas naturels. En effet, la pente conjuguée aux précipitations peut constituer des éboulements ou des avalanches. Par exemple, en hiver 1999, une série d'avalanches en lieu en Suisse, Autriche, Allemagne et en France. [...]
[...] Dans une première partie, nous verrons que les pentes en montagne sont l'élément majeur des contraintes pour les sociétés des milieux tempérés. Dans une seconde partie, nous présenterons la pente en montagne comme caractéristique bénéfique pour les sociétés des milieux du sud et tropicaux. Pour finir, nous montrerons que dans l'ensemble des milieux, les pentes tendent à diminuer et deviennent de plus en plus attractives. Pour les sociétés vivant dans les milieux tempérés, la pente en montagne constitue un élément majeur des contraintes. En effet, dans le cadre d'une agriculture productiviste, le système agro-sylvo-pastoral a du mal à fonctionner. [...]
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