Les grandes vallées françaises

Résumé du document

Les vallées fluviales et celles des grandes rivières (Moselle, Saône, Dordogne, Marne) sont apparues comme des lieux privilégiés de concentration, inscrivant des rubans de hautes densités, guidant des flux conséquents. Il y a donc une très forte originalité, à la fois intra-régionale et trans-régionale de ces amples sillons, puisqu'ils forment une coupure au sein de leur région, mais aussi un trait d'union d'amont en aval entre les régions traversées, imposant une certaine solidarité de fait (...)

Extraits

[...] Conclusion Les grandes vallées n'ont pour l'instant pas bénéficié de l'engouement pour les territoires Seuls les fleuves, comme tous les cours d'eau dans le cadre de la loi de l'eau de 1992, font l'objet d'une politique de plus en plus intégrée. Des fleuves nourriciers, on était passé aux fleuves égoutiers, le nouveau terme est celui des fleuves restaurés, patrimonialisés La tendance à un aménagement intégré des fleuves et de leurs rives progresse. Les agences de l'eau, découpées en bassins hydrographiques, deviennent ainsi des acteurs importants de l'aménagement ; mais les relations entre élus et organismes d'aménagement des fleuves ne sont pas toujours harmonieuses. [...]

[...] La navigation, et les limites qu'elle a subies, sont des facteurs importants de division des vallées. Les navires de mer remontent jusqu'à Paris, Lyon ou Angers , les convois lourds ne dépassent pas Saint Jean de Losne sur la Saône, la Garonne est vide de navires dès Bordeaux, comme la Loire en amont d'Angers. D'amont en aval, on distingue 2 tronçons sur les grands fleuves : l'amont est la zone réservoir, en région montagneuse ou de hauts plateaux peu peuplés. [...]

[...] ) Sur le plan de l'organisation régionale, les grandes vallées sont des axes inégalement commodes. Les moyens modernes de transports tendent à les éviter, au moins dans le détail, recoupant les grands méandres, préférant les plateaux bordiers, d'autant plus que la voie d'eau a perdu toute importance réelle, même là où le trafic reste lourd. Mais bien des tracés restent orientés par elles, tout simplement par le rôle de liaison entre des villes, des activités, que les vallées faisaient largement vivre. [...]

[...] Seules les agences de Bassin, un établissement public d'aménagement de la Loire ou la Compagnie nationale du Rhône, ont une vision globale des vallées, mais là encore orientée vers un traitement sectoriel Deux profils Sur le plan des milieux de vie, il convient de percevoir les grandes vallées dans leurs 2 profils, longitudinal et transversal. A. Transversalement L'incision hydrographique a livré 4 grands types de milieux en contacts mutuels : les rebords des plateaux et des massifs encadrants ainsi que le sommet des versants constituent un milieu fréquemment boisé, aux sols minces et très filtrants les versants, selon leur pente et leur exposition, présentent souvent de bonnes conditions pour l'arboriculture et la viticulture. Les climats y sont variés et fondent des appellations soigneusement préservées, parfois minuscules. [...]

[...] Les grandes vallées 1. Définition Les vallées fluviales et celles des grandes rivières (Moselle, Saône, Dordogne, Marne) sont apparues comme des lieux privilégiés de concentration, inscrivant des rubans de hautes densités, guidant des flux conséquents. Il y a donc une très forte originalité, à la fois intra- régionale et trans-régionale de ces amples sillons, puisqu'ils forment une coupure au sein de leur région, mais aussi un trait d'union d'amont en aval entre les régions traversées, imposant une certaine solidarité de fait. [...]