La mondialisation et les territoires

Résumé du document

Cours très complet traitant de la globalisation et de son impact sur les territoires. Celui-ci met notamment l'accent sur l'histoire de la mondialisation, les firmes multinationales, ainsi que sur l'internationalisation des Etats et des économies. Un lexique permet de comprendre tous les termes techniques ou théories développées dans le document.

Extraits

[...] L'organisation moderne du travail doit permettre l'interaction entre les fonctions de l'entreprise. La condition de la compétitivité n'est plus la quantité de travail et de capital (nombre de salariés, quantité de machines) mais l'efficience de l'organisation ; la compétitivité ne dépend plus uniquement des facteurs de production mais de leur combinaison. L'enjeu est d'autant plus grand que cette combinaison associe des établissements et partenaires spatialement très dispersés, ce qui fait de l'accessibilité (fiabilité et petitesse des délais comme des coûts de transport, et transport des biens comme des informations) une condition déterminante. [...]

[...] La variété des produits, même dans la production de biens considérés comme standardisés. En fait, il n'y a plus de produits vraiment standardisés : la production doit s'adapter à une demande diversifiée, même dans les produits banaux. La réactivité, c'est-à-dire la vitesse à laquelle les entreprises réagissent aux à-coups de la conjoncture. C'est la compétition par le temps en quelque sorte, que ce soit face au court terme (émergence du juste-à-temps), ou au moyen terme (importance de la réduction du to-market' depuis l'identification des nouveaux marchés jusqu'à la livraison des produits). [...]

[...] On peut donc dire que les chiffres disponibles sous-estiment l'internationalisation des firmes. Par ailleurs, on dispose d'assez peu de données sur des flux aussi fondamentaux que les investissements transnationaux dans les services, qui constituent pourtant la majorité des IDE dans le monde. La libéralisation des investissements transnationaux dans un nombre croissant de pays s'est traduite par l'impossibilité, pour la comptabilité nationale, de repérer exhaustivement les entreprises dont le capital est détenu par des non-résidents, et réciproquement les entreprises situées à l'étranger mais dont une partie du capital est dans les mains de résidents. [...]

[...] Les investissements de portefeuille : la globalisation financière. Une autre différence avec l'internationalisation du tournant des 19ème et 20ème siècles, où les pays exportateurs de capitaux se limitaient à la France et l'Angleterre, est l'énorme quantité de placements financiers qui se déploient à l'échelle de la planète depuis une vingtaine d'années, engageant un grand nombre de pays au départ comme à l'arrivée. 1-L'interaction entre la production et les marchés est remarquablement décrite dans Veltz On appelle placements financiers ou «investissements de portefeuille», les investissements qui - différence avec les IDE - ne dépassent pas 10% de prise de participation dans le capital d'une entreprise. [...]

[...] 1-Habermas, J., 1996: La paix perpétuelle. Le bicentenaire d'une idée kantienne, Editions du Cerf, collection Humanités, p34. Les réseaux ne sont pas seulement l'instrument du c-to-c ; ils seront, à leur tour, des instruments de domination dans des rapports sociaux qui resteront asymétriques. L'état territorial s'était construit sur des rapports de forces fondés sur le contrôle territorial, par l'armée, la police ou la propriété du sol. Cette conception exhaustive et terrienne du pouvoir correspondait à une époque où la richesse était foncière, et où les enjeux politiques se déclinaient en termes d'appropriation du sol1. [...]