Qu'est-ce qu'un risque ? C'est l'alliance d'un aléa qui peut être naturel (séisme, sécheresse, inondation…) ou humain (nucléaire, alimentaire, sanitaire ou encore l'instabilité politique et civile de la zone) et de la vulnérabilité des populations présentes. En effet, l'impact du risque dépend de la capacité des populations à s'en prévenir, à anticiper, à s'en protéger, à réagir efficacement… bref de sa gestion.
Les risques ont donc une place centrale dans le développement (notion qui comprend à la fois la croissance économique du pays et le bien-être de sa population) : s'ils sont mal gérés, ce qui porte leur analyse en Afrique et au Moyen-Orient (M-O) pertinente, ils peuvent en empêcher le processus voire le détériorer. La gestion des risques est-elle l'agent du mal-développement que ces régions connaissent ou au contraire un levier qui, s'il est bien actionné, serait à la source d'un harmonieux développement ?
[...] D'autre part, l'instabilité politique est un risque non négligeable pour le mal développement : on parle du Moyen-Orient comme un croissant de crise (Mutin) où les conflits armés sont rois entre le Liban et la Syrie, Israël et la Palestine, ou encore le risque du terrorisme. Cette image négative de la région n'encourage alors pas les autres puissances à investir sur leur territoire (sauf en ce qui concerne les enjeux du pétrole), investissements qui sont souvent nécessaires pour permettre le développement. [...]
[...] Des mauvaises pratiques qui vont à l'encontre du développement Celles-ci aggravent l'impact des risques sur le développement de l'Afrique et du Moyen-Orient : peu de politiques en faveur de la protection des forêts sont ainsi connues. Quel intérêt en effet y a-t-il pour les gouvernements de s'opposer au déboisement quand la Chine, son second partenaire commercial et la première importatrice de bois africain, est si demandeur ? Or les forêts contribuent au développement en tant qu'elles sont une partie intégrante de la vie et des coutumes de certaines ethnies. [...]
[...] Une prise de conscience de l'épuisement des ressources naturelles préalable à toute diversification des économies Cette prise de conscience au service de développement peut en effet pousser à une diversification de l'économie de sorte que la croissance des pays de rente dépendra moins du cours de leur denrée principale. C'est la tentative pour semer le pétrole (dans le cas des hydrocarbures pour les pays pétroliers) qui est néanmoins beaucoup plus prononcée au Maghreb- Machrek qu'en Algérie. Les Émirats Arabes Unis misent ainsi sur la finance off-shore entre autres, ou sur le tourisme. Dubaï par exemple prône le tourisme de luxe avec son hôtel 7 étoiles, sa station de ski en plein désert, et sa multitude de maux. [...]
[...] Préserver l'environnement devient ainsi enjeu de développement. Ainsi, la gestion des risques à la fois naturels et humains est centrale en Afrique comme au M-O pour le développement : bien qu'elle semble insuffisante voire aggravante, plusieurs pays montrent que si elle est maîtrisée, elle peut contribuer à un véritable levier de développement à condition d'une bonne gouvernance. Cette gestion est donc indispensable, mais c'est un processus long comme en témoigne la persistance de maux tels que le paludisme ou le SIDA, d'autant plus que de nouveaux risques peuvent très vite apparaître : l'île Maurice est ainsi de plus en plus touchée par l'obésité. [...]
[...] En 2005, la situation est catastrophique : suite à une violente sécheresse, sa production agricole chute et le Malawi est obligé d'importer des céréales. Le gouvernement prend alors les choses en main : malgré l'hostilité des bailleurs de fonds, le Malawi investit dans les cultures de maïs. En l'espace de quelques mois, il devient autosuffisant. Il semble ainsi que suite à une catastrophe naturelle, la prise de conscience de sa vulnérabilité peut pousser un pays à agir pour le développement de sa population. [...]
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