Il s'agit d'un texte écrit par Catherine BAROIN, anthropologue au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), paru en 2003 dans la revue Afrique contemporaine.
Il traite des conséquences de la mise en place de la politique d' « hydraulique pastorale » au Sahel à partir des années cinquante. Cette politique se caractérise, comme le rappelle l'auteur dès le début du texte, par la multiplication des points d'eau et la modernisation des techniques d'abreuvement. Elle a débuté pendant la colonisation puis a été poursuivie par les autorités nationales après la décolonisation.
L'objectif de cette politique était l'intensification de l'élevage extensif. La gestion de l'eau a donc été volontairement modifiée dans cette optique-là.
Ici, BAROIN rappelle le contexte dans lequel a été mise en place cette politique et quelles en ont été les conséquences sur le milieu pastoral.
[...] Privatisation, pollution et profit, Paris, Parangon BOUGUERRA M.L. (2003), Les batailles de l'eau. [...]
[...] Ainsi, l'idée de fond de BAROIN est la suivante : l'hydraulique pastorale s'est trop fondée sur des critères techniques et pas assez sur l'organisation sociale, juridique et politique des groupes concernés. Cela explique son relatif échec et le retour de ces populations à des techniques de gestion de l'eau plus traditionnelles, pourtant moins avantageuses techniquement. Elle conclue d'ailleurs ainsi son texte : les avancées technologiques sont vaines, si les facteurs humains ne sont pas, d'abord, pris en compte Plusieurs points nous paraissent importants à souligner. [...]
[...] Quelles sont les conséquences de la mise en place de ces nouvelles installations ? C'est ce dont traite BAROIN dans la seconde partie de son texte. Selon elle, ces conséquences dépendent à la fois du point de vue que l'on adopte (technique, écologique ou social) et de la nature de l'installation. Ainsi, d'un point de vue technique, les stations de pompage sont par exemple très coûteuses (gazole, réparation du moteur ) alors que les puits artésiens risquent un épuisement rapide. D'un point de vue écologique, BAROIN met en avant deux grands problèmes. [...]
[...] Enfin, du point de vue social, l'hydraulique pastorale a eu des impacts importants. Il s'agit notamment de questions juridiques. BAROIN rappelle la souplesse du droit d'accès à l'eau dans les systèmes pastoraux traditionnels (priorité d'usage mais non exclusivité La question posée par l'hydraulique pastorale est celle de la propriété de ces nouvelles installations. De façon générale, même si cela doit être nuancé selon la nature de l'installation, on a assisté au Sahel à l'augmentation des tensions et des conflits entre groupes, notamment autour des stations de pompage où l'affluence était grande ; l'organisation de tours d'eau a été envisagée mais il fallait trouver un arbitre et définir des règles acceptées de tous, ce qui n'était pas facile. [...]
[...] (2003), L'hydraulique pastorale, un bienfait pour les éleveurs du Sahel ? Afrique contemporaine : 205-224 Il s'agit d'un texte écrit par Catherine BAROIN, anthropologue au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), paru en 2003 dans la revue Afrique contemporaine. Il traite des conséquences de la mise en place de la politique d' hydraulique pastorale au Sahel à partir des années cinquante. Cette politique se caractérise, comme le rappelle l'auteur dès le début du texte, par la multiplication des points d'eau et la modernisation des techniques d'abreuvement. [...]
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