Le territoire en Géographie

Résumé du document

Le territoire renvoie à un espace qui n'est ni isotrope, ni isomorphe. Le territoire est localisé, il est dimensionné, il a des caractères physiques, il présente des "contraintes" et des "aptitudes"... Ce qui intéresse le géographe c'est ce que la société fait de ces caractères physiques en termes d'organisation et de construction territoriale.

Le caractère concret du territoire ne se limite pas aux aspects naturels mais concerne toutes les structures imprimées par une société sur son espace (paysages, espaces urbains, réseaux de transport...). Il concerne aussi la façon dont la société utilise le territoire pour vivre et se perpétuer ; c'est ce qu'on appelle les dynamiques territoriales (...)

Extraits

[...] Les logiques d'organisation et de fonctionnement du territoire relèvent de facteurs matériels mais aussi immatériels. Le territoire est à la fois le résultat du processus d'appropriation d'un groupe social et le cadre du fonctionnement de la société. Il a une dimension patrimoniale. Le territoire présente un visage matériel et un visage culturel, la conscience d'appartenir à un territoire est un sentiment fondamental dans toute société. Le territoire peut faire l'objet d'analyse à des échelles variées : nationale, locale et supranationale Un espace socialisé Le territoire est une construction physico historique. [...]

[...] - Les cartes synthétiques constituent l'aboutissement d'une recherche. L'analyse géographique a considérablement progressé grâce à la systématisation des chorèmes permettant l'utilisation d'un langage cartographique "standardisé" et grâce à la diffusion de l'informatique (SIG = système d'information géographique, associant une banque de données à un espace particulier). L'informatique permet par exemple de représenter les corrélats entre des paramètres, permet de réaliser des cartes anamorphose (cf. celle de l'effet TGV) Finalité La finalité de la géographie est double : une finalité concernant la production territoriale et une finalité de "reproduction" sociale. [...]

[...] Le centre d'affaires s'est déplacé vers l'Ouest au cours du temps. L'opération de la Défense a accentué cette tendance. Aujourd'hui le "CBD" parisien est à cheval sur Paris Ouest et les Hauts-de-Seine. L'Est de Paris est au contraire un centre de services pratiques. Au-delà des limites parisiennes l'opposition perdure sous la forme d'un contraste fonctionnel SO/Est. Au SO, l'ancienne banlieue résidentielle est devenue le haut lieu de l'industrie technopolitaine parisienne (importance de la fonction de conception : de Saint-Cloud à Saclay). [...]

[...] En résumé, articuler le social et le spatial consiste à comprendre comment une société met en forme un territoire et comment, en retour, le territoire constitué contribue à former la société La carte et les échelles : des outils spécifiques L'usage de la carte pour analyser et représenter les phénomènes territoriaux et l'analyse multiscalaire de ces phénomènes, constituent les 2 spécificités de la démarche géographique. On distingue 3 types de carte : les cartes analytiques, thématiques et synthétiques. - Les cartes analytiques (la carte IGN au par exemple) ont été un support privilégié de l'analyse des paysages à la mode vidalienne. Les techniques de la cartographie analytique connaissent des progrès importants (images satellitaires + recours à l'informatique). [...]

[...] Les villes nouvelles ont un profil en accord avec la dominante du secteur où elles sont situées : Saint-Quentin (conception et gestion), Evry et Marne-la-Vallée (logistique) et Cergy (plurifonctionnel). L'opposition fonctionnelle se traduit par un contraste social et résidentiel. Peu des travailleurs employés dans l'Ouest peuvent y loger. L'Est cumule l'habitat populaire et des activités peu employantes. Résultats : d'énormes inégalités de ressources entre communes de l'Ouest et de l'Est + transfert quotidien considérable de main d'œuvre (problème de saturation des infrastructures). [...]