Entre 1940 et 1970, la géographie française connait une évolution placée sous le signe de l'éclatement, de la dispersion de champs de recherches de plus en plus spécialisés et cloisonnés. Ainsi, la géographie physique devient-elle presque totalement autonome et connait une transformation importante des fondements de son savoir. Au-delà, quelques domaines de réflexions marquent durablement la discipline : le débat est ouvert entre la géographie générale et la géographie régionale ; une géographie générale des lieux (la ville, la campagne...) émerge ; la géographie régionale est renouvelée par l'économie spatiale et l'évolution du territoire (...)
[...] Le vieux projet de Drapeyron voit le jour, grâce aux efforts de de Martonne. La préparation des étudiants aux épreuves de l'agrégation (et du CAPES, créé en 1950), domine dans un premier temps l'activité des enseignants chercheurs de géographie, encore en très faible nombre en province. Période de réflexion enfin : plusieurs textes veulent faire le point sur la discipline ; Cholley écrit le Guide de l'étudiant en géographie (1942) et Sorre publie Les fondements de la géographie humaine (à partir de 1943) A. [...]
[...] La pensée est pionnière, et son auteur est resté célèbre par un terme passé à la postérité, la Mégalopolis qui désigne l'ensemble urbain original du Nord-Est des États-Unis. J. Gottmann annonce la géographie contemporaine. Conclusion On ne peut donc réduite la géographie du temps des Trente Glorieuses à la seule exaltation de l'économie triomphante et des entreprises de reconstruction, d'équipement et d'aménagement du territoire. Une très grande richesse d'inspiration anime le corps des géographes de cette époque. Certains redoutent la rupture avec le naturalisme, d'autres espèrent un véritable recentrage sur les sciences humaines et sociales. [...]
[...] ) émerge ; la géographie régionale est renouvelée par l'économie spatiale et l'évolution du territoire. Entre 1945 et 1975, la France connait une exceptionnelle période de mutations : les 3 décennies de croissance économique et démographique, d'urbanisation, et d'intervention croissante de l'État, appelées Trente Glorieuses La croissance économique atteint en moyenne 5 à par an. Elle soutient l'équipement des ménages, la consommation, et la réalisation de grandes opérations d'investissement : Dunkerque et Fos pour l'industrie lourde, l'électrification des chemins de fer . [...]
[...] C'est à partir de ses concepts et de ses méthodes que le groupe des tropicalistes a forgé une identité scientifique originale : interprétations géographiques fondées sur les faits de culture et de civilisation, qui renvoient aux temps longs importance accordée aux sociétés et à leurs mentalités, accent mis sur les études à grande échelle et les terroirs Dès 1948, cette géographie se dote d'une revue, les Cahiers d'Outre-Mer. La même année, Gourou publie La civilisation du végétal, où il récuse le déterminisme naturel, comme le possibilisme, et relègue la notion de genre de vie au rang de procédé pédagogique. Plusieurs terrains, plusieurs approches Une certaine diversification des approches se fait jour, selon les lieux. Ainsi, les concepts mis en œuvre dans les travaux relatifs à l'Amérique latine reposent-ils principalement sur l'idée de front pionnier, dont P. [...]
[...] Il y a sans aucun doute une coupure épistémologique en géomorphologie lorsque l'on passe de la référence au concept davisien à celle des héritages morphologiques paléoclimatiques. La succession des systèmes replace l'évolution cyclique. Une géomorphologie appliquée, proposée par Tricart à la fin des années 1950, annonce 20 ans avant l'heure, une redéfinition de la géomorphologie. En devenant appliquée, celle-ci fonde la pertinence de son objet sur les sociétés qui cultivent, aménagent, créent et évaluent. C. Géographie urbaine, géographie rurale : la mise à jour Quels fondements pour la géographie urbaine ? [...]
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