La géographie ça sert d'abord à faire la guerre - Yves Lacoste

Thèmes abordés

Sciences humaines et arts, La géographie ça sert d'abord à faire la guerre, Yves Lacoste, géographie moderne, place de la géopolitique, intérêts du pouvoir, pouvoir militaire, contre pouvoir

Résumé du document

« Pour le développement d'une société démocratique, il est grave que ce soit seulement la minorité au pouvoir qui sache comment la situation se transforme concrètement dans les multiples parties du territoire et comment on peut intervenir dans ces changements. » Yves Lacoste dénonce de manière claire dans son ouvrage la fonctionnalité de la géographie dans la société : comme un outil des différentes formes de pouvoir auquel seuls ceux qui les détiennent ont accès. La géographie comme étude de la planète de la terre et de ses phénomènes ainsi que des hommes qui la composent présuppose une analyse spatiale des phénomènes naturels et humains, une étude de la vie et des régions. Sa connaissance engage un pouvoir évident pour tous ceux qui la maîtrisent tels que les élites militaires, économiques ou encore politiques. Il s'agit d'un savoir stratégique c'est-à-dire un savoir de l'espace. Dans son ouvrage « La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre », Yves Lacoste démontre clairement la relation étroite existant entre la géographie et le pouvoir.

Extraits

[...] Le fondement de sa fonction est de répondre au besoin du pouvoir qu'il soit militaire, politique, social ou économique. III Une géographie moderne : le fonctionnement des Etats Unis Nouvel essor avec la géographie moderne, fin de la géographie universitaire. On rentre dans un nouvel axe de géographie appliquée utilisée par les politiques les entreprises . La New géographie. Les Américains développent la recherche dans la géographie, pas de recherche de fabrique de professeur. Particulièrement intéressant pour les grandes firmes et pour l'État. Vision lus stratégique et utilitaire de la géo. Par ailleurs, Y. [...]

[...] La France traitée de manière superficielle. Il n'y a pas d'explication de structure des composantes économiques, sociales, humaines . Demeure finalement peu stratégique et peur utilisable ; et d'une autre part la géographie allemande qui est orientée dès le départ sur la géopolitique à l'époque ou la Prusse était impérialiste et expansionniste, la science est développée dans système éducatif allemand, et est surtout orientée vers le milieu militaire et le pouvoir. Vidal de la Blache a monté école de géographie française à Nancy en 1873 après la défaite et la perte de l'alsace et de la lorraine. [...]

[...] Elle permet tout d'abord de faire la guerre mais avant tout par le biais du pouvoir en tant qu'outil. Le marxisme a par exemple influencé nombre de géographes. Il a ainsi provoqué l'avancée de ces trois sciences alors que se sont principalement les historiens qui ont manipulés ces sciences sans aucune maîtrise. Elles ont été déformées et dévoyées. Il apparaît alors que la géo est un pot ou tout le monde puise des arguments sans les maitriser, ni les classer, ni les finaliser, ni les rendre cohérentes entre eux. [...]

[...] Il cite par la suite Rosa Luxembourg et Gramsi qui prirent l'échelle spatiale en compte dans leurs idées, ce qui expose son influence par les géographes et penseurs communistes comme ici politiques. Cette caractéristique prouve donc que l'étude de la géographie peut être au servie du pouvoir. Avec la modernisation de la géographie le nombre de géographe se démultiplia de 23 en 1920, ils sont un millier de géographes universitaires en France aujourd'hui. Ils effectuent des recherches appliquées pour l'État ou pour des privés. [...]

[...] I Une géographie d'abord limitée, car pouvant permettre un contre pouvoir. Cependant la géographie sert aussi bien à conquérir un territoire qu'à s'y maintenir comme pouvoir dominant. Elle a assez été marginalisée dans le système pédagogique français, le pauvre de l'histoire. Fin XIXe tout était fait pour que l'individu n'ai pas accés aux cartes, elles étaient faites de telles manières à ce qu'elles soient enfumées pour ne pas pouvoir avoir de conclusion stratégiques. Les élèves dans les classes n'avaient pas le droit de décalquer les cartes ni d'en posséder. [...]