Cours de géographie présentant l'histoire de l'Amérique latine de sa découverte jusqu'à nos jours. La première partie traite de la découverte du continent, de son histoire ainsi que de sa formation. La deuxième met l'accent sur la définition et la délimitation du continent.
[...] Ces territoires ont en statut divers, parfois de collectivités locales de droit commun ou adapté, comme les départements français, ou parfois des statuts d'association, comme Porto Rico pour les Etats-Unis. Logiquement, et comme dans le domaine linguistique, l'Amérique centrale et les Caraïbes se distinguent par l'émiettement territorial et la variété des statuts. L'ensemble de ces organismes institue une réalité à partir de considérations géopolitiques, de la proximité territoriale ainsi que d'une histoire commune. En effet, il existe dans l'Amérique espagnole un fort sentiment du passé colonial partagé, malgré les différences entre les nations. [...]
[...] Il s'agit d'une institution clé car elle mobilise et distribue des crédits aux états. Bien évidemment, il y a la même restriction qu'avec le CEPAL : seuls les états souverains peuvent être membres. Bien que présidé par un latino-américain depuis sa création, la BID est sous la domination des Etats-Unis qui en sont les principaux actionnaires. On peut également citer l'Organisation des Etats Américains (OEA) qui regroupe tous les états des Amériques, à l'exception de Cuba qui en a été exclue à la suite du coup d'état de F. [...]
[...] En effet, les changements qui se produisent à partir de ces années changent complètement la géographie du continent. Il s'agit d'une rupture qui intéresse tous les domaines de la vie des sociétés et de leurs territoires. Décrire, cartographier, et nommer ce continent fut l'une des opérations participant à la prise de possession de l'Amérique par les puissances européennes. La dénomination et la carte qui accompagnent cette démarche établissent l'unité de l'Amérique, un fait étranger à l'univers intellectuel des populations précolombiennes qui en habitaient les différentes parties. [...]
[...] Et l'incertitude des limites linguistiques et culturelles rend vives les interrogations identitaires. B. Les organismes internationaux La seconde définition de l'Amérique latine est officielle. Elle correspond aux différentes organisations internationales qui recoupent ou recouvrent l'Amérique latine et pour lesquelles on doit distinguer les Etats membres, qui ne sont pas tous latino-américains, des Etats auxquels ces organismes s'intéressent. L'une des principales est la Commission Economique Pour l'Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL) : seuls en font partie les états de plein droit et non pas les territoires dépendants d'autres puissances. [...]
[...] La subdivision de l'Amérique espagnole en vice-royautés, avec leurs propres subdivisions, l'instauration d'une législation spécifique (Leyes de Indias), la répartition des fonctions dans les villes, toutes ces innovations participèrent de cette élaboration qui adaptait des normes et des pratiques européennes au Nouveau Monde. Les systèmes politiques et juridiques latino-américains en sont directement issus. Le droit colonial reste présent dans le juridisme, de même qu'il demeure dans les subdivisions administratives et dans l'attachement aux libertés locales. Les systèmes politiques qui combinent aspirations à la démocratie (à l'autonomie) et autoritarisme voire violence sont encore empreints de ce passé. [...]
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