Depuis plusieurs décennies les évolutions de l'économie mondiale, du commerce, des structures de production, de la circulation financière ont bouleversé le caractère national des structures économiques au point de dessiner les nouveaux traits de l'économie mondiale. L'un des traits les plus marquants est l'abolition des frontières dans leur valeur économique qui a contribué à effacer, quelque peu, la notion d'espace économique national.
[...] Environ de la population mondiale est migrante. Elle est le produit des mouvements de population engendrés par des raisons économiques, politiques et religieuses, souvent imbriqués, quoique les raisons économiques soient dominantes, représentant 70,6% des migrants. En raison de la causalité migratoire, les principaux foyers émetteurs de travailleurs migrants sont localisés dans l'hémisphère sud économique. Il s'agit des pays pauvres en difficulté économique ou de pays dotés de régimes politiques oppresseurs. Par conséquent, l'Afrique, les Caraïbes, l'Amérique latine, ou l'Orient sont pourvoyeurs d'émigrants qui, à se dirigent vers des pays plus riches et proches, situés souvent sur le même continent ; ou bien profite de la proximité linguistique héritée de l'époque coloniale. [...]
[...] Il existe 23 métropoles de plus de 10 millions d'habitants dans le monde qui forment les mégapoles. Parmi les mégapoles certaines se distinguent de par leur rayonnement mondial exceptionnel : les villes-monde. Elles sont au nombre de 5 ou 6 : New York, Tokyo, Londres, Paris, Los Angeles, peut-être Chicago. Mégalopole Centres secondaires Mégapole CBD Liaisons commerciale, financière, culturelle. A l'inverse, les espaces ne bénéficiant pas de ces atouts se trouvent épargnés par la globalisation, mis à l'écart et finalement laissés pour compte, ce qui contribue à accroître ou à créer de nouvelles inégalités. [...]
[...] Par conséquent, la nouvelle image de l'économie offre des transformations qui sont, en général, marquées par l'érosion du cadre national, voire même par sa disparition pure et simple. La nouvelle économie, de plus en plus faite de flux et de réseaux qui se constituent à partir de ces flux, tend à fabriquer de nouveaux territoires ou même à se déterritorialiser. Toutefois, si elle se déterritorialise, elle n'échappe pas aux logiques concurrentielles et conflictuelles qui font les inégalités, et fabriquent les nouveaux lieux de puissance. [...]
[...] Puisque ce sont les flux constitués en réseau qui façonnent et désignent les lieux de puissance, ceux-ci seront littoralisés. En effet, les littoraux océaniques forment des espaces attractifs dès lors qu'ils sont équipés en infrastructures portuaires. Ainsi se sont créés, dans le monde, de véritables plateformes portuaires telles que le Northern range, le littoral japonais entre Tokyo et Fukuoka, les littoraux américains entre Boston et Philadelphie ou entre La Nouvelle-Orléans et Corpus Christi. Ces littoraux privilégiés ont la faculté de gérer de grands volumes de flux et sont aussi des espaces de production à part entière. [...]
[...] Ces espaces sont dits internationalisés ou dénationalisés ou encore transnationaux. A l'intérieur de ces espaces en raison des échanges s'y déroulant et des décisions qui y sont prises, de l'argent y est capitalisé, du pouvoir y est également capitalisé, de la richesse y est distribuée et s'y concentre, en somme de la puissance s'y crée. C'est la raison pour laquelle ce sont de véritables espaces économiques qui n'ont simplement pas la même existence concrète, juridique que les espaces économiques nationaux, mais qui ont la même existence économique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture