La France dispose de nombreux départements frontaliers avec ses voisins européens. Ainsi, ce cours de géographie permet de comprendre les différents impacts (à la fois économiques et culturels) d'une frontière pour une région. Toutes les régions frontalières sont examinées à la loupe.
[...] aussi cadre institutionnel de la Conférence permanente intercommunale de la métropole francobelge, Lille-Mouscron-Courtrai, projets économiques (Eurozone de Wattrelos), culturel, urbain (prolongement des lignes de métro vers Mouscron). A mi-chemin entre ces diverses échelles, l'Arc Atlantique, rassemblement de régions périphériques. Le cadre européen est une puissante incitation aux rapprochements inter-régionaux en France. Tant mieux parce que Régions sont maillon faible de la gestion territoriale (faible poids politique et budgétaire, et faible autonomie). Mais la coopération interrégionale ne peut pas faire l'impasse sur les profondes disparités socio-économiques ou sur la résistance de schémas centre-périphérie. [...]
[...] Les espaces frontaliers français, des marges au centre ? Jadis périphéries de périphéries, ces laboratoires de la coopération à l'échelle européenne sont aujourd'hui à l'honneur, groupées dans une Association des Régions frontalières européennes (52 membres) et éligibles au programme richement doté Interreg. Héritage difficile d'une longue période de discontinuités et de conflits, régions fragiles placées sous la double dépendance de l'intérieur national et d'un voisin extérieur (emplois et investissements). Première échelle d'analyse : celle des espaces strictement frontaliers, de 10 à 20 km, où sont repérables les plus intenses effets-frontières, moins tributaires de la présence de la frontière que des modalités d'application de cette limite (disparités, donc exploitation des différentiels). [...]
[...] Les espaces frontaliers montagnards : une vie frontalière animée par le tourisme et les grands flux trans-européens. Paradoxe : continuité des paysages, héritages largement transfrontaliers, solidarités multiples dans la différence, et pourtant extrême inertie de la vie frontalière, sauf de manière très ponctuelle et alors là intense. Ni le fait montagnard, ni le fait frontalier, ni la périphéricité ne peuvent expliquer à eux seuls le dynamisme ou la torpeur régionale, mais ils peuvent s'aggraver mutuellement (Hautes-Alpes, Hautes-Pyrénées : dépeuplement ancien, enclavement, faiblesse des relations). [...]
[...] La politique étrangère des Régions et de leurs plus grandes villes témoigne d'une évolution dans les rapports EtatRégions-territoires. [...]
[...] Les espaces frontaliers des plaines et des seuils, espaces-charnières de leur Région. Frontières montagnardes héritières de la fonction de barrière. En région de plaine (Alsace, Nord), de plateaux (Lorraine), de seuils (Genevois, Pays Basque littoral, Roussillon), la continuité d'une vie transfrontalière intense n'a jamais été vérifiée, mais points de passage sont urbanisés depuis longtemps devenant pôles régionaux valorisant leur position internationale avec développement concerté avec le doublon urbain d'en face. Mais situations diverses selon la région outre-frontière et le contexte régional intérieur. [...]
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