[...]
Depuis cinquante ans, l'industrie est confondue avec le secteur secondaire : cf. secteurs socioprofessionnels de Colin Clark qui ont eu leur pertinence dans une société où la division du travail est équilibrée entre l'agriculture, l'industrie, et les services.
INSEE et nomenclature de l'UE, industrie : quatre branches = énergie + industrie manufacturière (biens intermédiaires, biens d'équipement, matériel de transport, biens de consommation) + industries agricoles et alimentaires (IAA) + bâtiment et génie civil.
Aujourd'hui, une partition en trois secteurs d'activités qui apparaît obsolète au regard des mutations rapides qui affectent l'organisation de la production industrielle par :
- une production grandissante de biens immatériels comme les logiciels ;
- un travail de moins en moins manuel mais avec plus de matière grise, disparition progressive des emplois peu qualifiés avec la robotisation... => une multiplication des emplois de type tertiaire dans les entreprises.
L'analyse de l'industrie ne se limite plus au seul domaine de la production car les entreprises ne peuvent se développer sans le concours de la banque, des assurances, de la recherche, et des transports. On parle davantage de système productif que d'industrie proprement dite...
=> Au total, la notion d'industrie perd de sa netteté car son évolution converge pour accentuer sa tertiarisation. Ainsi, dans les grands groupes industriels, la production de biens manufacturés n'est qu'un volet secondaire d'une activité déployée à l'échelle internationale.
[...]
L'industrie française s'est ouverte sur le monde depuis les Trente Glorieuses et cherche désormais à s'adapter à la mondialisation => une remise en cause de certaines de ses spécificités.
Le marché national n'est plus le moteur de l'industrie et c'est l'extérieur qui commande la conjoncture. Des entreprises internationalisées, soit en exportant des produits fabriqués en France, soit en créant des établissements à l'étranger.
Une adaptation réussie car la balance commerciale industrielle est excédentaire depuis 1992. Ex : les espaces de l'entreprise Peugeot. Groupe PSA : Peugeot et Citroën, 2nd groupe automobile français derrière Renault avec 221 millions d'euros de chiffres d'affaires en 1998 et 156000 personnes employées. Une production de 2 millions de voitures particulières dont les 2/3 sont vendues à l'étranger. Plusieurs espaces animés par cette entreprise (...)
[...] Carte des années 60 montre une répartition entre la France de l'Ouest peu industrialisée au contraire de l'Est qui rassemble l'essentiel des industries de base et de transformation. Sur le littoral, les ports ont fixé les industries agroalimentaires et les premières plates-formes pétrolières. En somme, une industrie localisée près des matières premières et sur les bassins de main-d'oeuvre, d'où une urbanisation rapide des agglomérations parisienne et lyonnaise. Ailleurs, industrie automobile qui organise des bassins d'emplois autour de villes comme Sochaux et Clermont-Ferrand. Puis mutations qui modifient sensiblement cette carte relativement stable de l'industrie. sidérurgie sur le littoral, dans les ZIP (cf. [...]
[...] Nouveaux paysages et nouveaux territoires industriels. A. Vers la disparition des paysages industriels traditionnels Crise friches industrielles destruction et rénovation soit avec des industries légères (reconversion), soit avec des logements, des espaces verts, et des parcs de loisirs (changement de fonction). Fin de l'espace industriel intégré à la ville, comme c'était le cas jusqu'aux années 70, afin de permettre aux ouvriers de se rendre à pied à l'usine. Il y a des survivances encore spectaculaires de ce type de paysage industriel : §Berliet RVI à Vénissieux ; §Aérospatiale à Toulouse. [...]
[...] Une spécialisation régionale dans la géographie industrielle de la France Régions du Nord-Est sont spécialisées dans les industries de base. Elles se sont décomposées avec les crises des mines, de la sidérurgie, de la chimie, et du textile. Une reconversion difficile dans des régions de forte tradition ouvrière et syndicale, hostile aux changements. Faiblesse des industries technologiques malgré l'implantation de technopôles dans les grandes villes. Décollage de régions pourtant sous-industrialisées avec l'implantation d'industries à forte valeur ajoutée dans l'ouest et le sud de la France : aéronautique et aérospatiale à Toulouse et Bordeaux avec développement de la filière électronique ; médical à Montpellier et Marseille : électronique et biotechnologies ; télécommunications à Rennes, etc. [...]
[...] Autres technopôles essentiellement le fruit d'une planification étatique : ZIRST de Meylan Zone d'innovation et de recherche scientifique et technologique) : création afin de profiter des activités de haute technologie présentes dans l'agglomération grenobloise : recherche nucléaire, physique des matériaux, constructions électriques et électroniques, chimie. Sophia-Antipolis : emplois créés dans la haute technologie, dont plus de la moitié de cadres. Une soixantaine d'autres technopôles aujourd'hui, qui s'appuient sur les spécificités des universités scientifiques locales, avec une gamme diversifiée d'activités. Conclusion Certaine permanence des héritages des révolutions industrielles successives, malgré de profonds bouleversements économiques : un des traits typiquement français. [...]
[...] Peut-on encore parler d'industri e ? Depuis cinquante ans, l'industrie est confondue avec le secteur secondaire : cf. secteurs socioprofessionnels de Colin Clark qui ont eu leur pertinence dans une société où la division du travail est équilibrée entre l'agriculture, l'industrie, et les services. INSEE et nomenclature de l'UE, industrie : quatre branches = énergie + industrie manufacturière (biens intermédiaires, biens d'équipement, matériel de transport, biens de consommation) + industries agricoles et alimentaires (IAA) + bâtiment et génie civil. Aujourd'hui, une partition en trois secteurs d'activités qui apparaît obsolète au regard des mutations rapides qui affectent l'organisation de la production industrielle par : une production grandissante de biens immatériels comme les logiciels ; un travail de moins en moins manuel mais avec plus de matière grise, disparition progressive des emplois peu qualifiés avec la robotisation . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture