Depuis 1945, les politiques de développement des transports en France participent à celles de l'aménagement du territoire, avec un intérêt particulier accordé aux échelles nationale et européenne. D'où une hiérarchie des lieux qui fait apparaître d'une part des points nodaux "réticulant" l'espace et d'autre part des endroits plus ou moins délaissés ou marginalisés (...)
[...] Ce dernier a été ajourné par le gouvernement français en 1997 et la voie ferrée n'est pas attendue avant 2011. Outre les problèmes écologiques, de nombreux doutes existent quant à la rentabilité de l'opération : les gains de temps dans le transport des passagers et des marchandises semblent très relatifs eu égard au coût exorbitant de l'opération. D'autres projets, pourtant très défendables, connaissent aussi des difficultés à se concrétiser, comme la future liaison TGV Lyon-Turin, jugée cependant rentable à moyen terme. [...]
[...] Ces voies sont les plus empruntées à l'échelle du territoire par les transports de marchandises et surtout par les automobiles lors des grandes migrations touristiques estivales. Les inconvénients de cette organisation, maintes fois dénoncés dans le passé, n'ont pas disparu : la partie orientale du pays reste mieux desservie que la partie occidentale; les liaisons transversales (d'ouest en est) demeurent insuffisantes. Un réseau modernisé sous l'impulsion de l'État. Depuis 1945, le réseau ferroviaire a été profondément rénové : poursuite de l'électrification des lignes principales dans les années 1950 et 1960, augmentation de la vitesse maximale autorisée (jusqu'à 200 km/h sur certains tronçons (Paris-Bordeaux, Paris-Vierzon-Limoges, Paris-Lyon) mais aussi fermeture d'un grand nombre de lignes secondaires jugées non rentables. [...]
[...] Le budget nécessaire à la concrétisation du projet a été de plus de 300 millions d'euros. Il a été financé par l'Union européenne, par l'État dans le cadre d'un contrat de plan, par les Voies navigables de France et par les collectivités locales (région, départements, communautés urbaines, comme celle de Lille). Ces dernières ont fondé une société d'économie mixte qui s'est tournée vers des investisseurs privés. Cette plate-forme est un point nodal aux retombées économiques et sociales très importantes : - localement, c'est une source d'emplois dans une région en reconversion industrielle (fermeture de l'usine Metaleurop en 2003, l'année de l'inauguration du site) - régionalement, elle a renforcé un ancien carrefour de voies de communication du bassin minier : canal à grand gabarit de la Deûle (allant de Dunkerque à Valenciennes), échangeur permettant d'accéder à l'autoroute A1 (Paris/Lille) et à l'autoroute A26 (reliant le nord au sud de la France). [...]
[...] D'où une hiérarchie des lieux qui fait apparaître d'une part des points nodaux réticulant l'espace et d'autre part des endroits plus ou moins délaissés ou marginalisés. A. Un réseau de transport centralisé et moderne Malgré les politiques d'aménagement du territoire et de modernisation développées après 1945, l'organisation des réseaux de transport français reste très centralisée. Une logique d'organisation spatiale héritée. Le réseau de transport contemporain est particulièrement tributaire du passé. À la veille de la Révolution, tous les grands axes routiers et postaux sont reliés à Paris et privilégient le nord du royaume. [...]
[...] La concession de la construction et de la gestion de la plus grande partie des autoroutes à des sociétés privées (fin des années 1950) permet de combler progressivement ce retard en accélérant les mises en chantier. Le reste du réseau routier a aussi bénéficié d'importants travaux (plan Bretagne des années 1960 visant à désenclaver la région, puis plan Massif central). Aboutissement des lois de décentralisation des années 1980, son entretien est aujourd'hui presque entièrement confié aux collectivités territoriales, excepté quelques grands axes encore directement administrés par l'État. Le développement du transport aérien a entraîné la construction de nombreux aéroports grâce à : - l'impulsion directe de l'État pour ceux de la région parisienne. [...]
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