Qu'est-ce qu'une forêt ? Les réponses ne sont pas évidentes. Pour le dictionnaire Littré, la forêt est « un vaste terrain couvert d'arbres ». Elle est une « vaste étendue de terrain peuplée d'arbres » pour le Petit Robert, où l'on souligne l'origine même du mot, issu de l'expression bas-latine forestis silva, la forêt du dehors (même racine que forain, l'étranger), c'est-à-dire en-dehors de l'enclos seigneurial. Pour l'Inventaire forestier national, les forêts sont des formations boisées constituées d'arbres ou d'arbustes d'essences forestières, qui satisfont aux conditions suivantes : soit être constituées de tiges recensables (leur diamètre à 1,30 mètre du sol est égal ou supérieur à 7,5 cm) et présenter une densité à l'hectare d'au moins 500 jeunes tiges non recensables. Elles doivent en outre occuper une surface minimale de 5 ares avec une largeur moyenne en cime d'au moins 15 mètres. Une telle définition inclut les garrigues et les maquis dans les forêts. Le taux de boisement des départements méditerranéens est alors très élevé.
[...] La diversité des valeurs et fonctions accordées à la mangrove selon le contexte géographique et historique et selon les acteurs (des ingénieurs physiocrates aux experts naturalistes, des administrateurs coloniaux aux lobbies protectionnistes, des communautés locales aux éleveurs de crevettes) démontre qu'il y a autant de projets de territoire que de mangroves, bien souvent difficilement compatibles et nécessitant une concertation élargie pour éclairer les décisions politiques, qui relèvent, en dernière instance, des États eux-mêmes Le recul de l'arbre Le déboisement péri-urbain est une cause importante de la disparition de l'arbre, qui n'existe pas qu'en forêt. Partout en Afrique, en Asie et en Amérique latine les milieux arborés reculent du fait de la recherche de bois de feu. Chaque village devient un foyer de recul de l'arbre. Mais chaque jour il faut aller un peu plus loin, et dans de nombreuses régions, notamment celles semi-arides peu favorables aux plantes arborées, il faut maintenant faire plusieurs kilomètres pour que les femmes obtiennent les branches et le bois nécessaire à leur cuisine. [...]
[...] En revanche, en contexte de fertilité élevée, la productivité profite essentiellement aux organes aériens (ECOCRAFT/ICAT, 1994). A moyen et long terme, le manque de recul et les nombreuses divergences entre scientifiques ne permettent pas aujourd'hui de tirer des conclusions solides. L'effet stimulant de l'enrichissement en CO2 pourrait progressivement se réguler ou se stabiliser. De nouveau, la science est loin de pouvoir répondre à toutes les questions que l'on peut se poser. Qu'elles seront, par exemple, les conséquences d'une inévitable compétition entre les espèces ? [...]
[...] Au niveau des étendues lacustres le bilan montre qu'elles sont particulièrement sensibles aux activités humaines. La déforestation des bassins versants et ses effets sur l'érosion prennent des proportions inquiétantes qui se traduisent au niveau de certains lacs par leur comblement. Selon des études récentes les écosystèmes lacustres sont soumis à une dégradation rapide et le plus grand lac malgache, le lac Alaotra, dont le pourtour est considéré comme le plus gros grenier à riz du pays, pourrait disparaître d'ici 50 ans. [...]
[...] Aujourd'hui les milieux naturels sont rares car les facteurs de déséquilibre sont nombreux et anciens : intensité et durée des sécheresses, fréquence des incendies des forêts, violence des averses d'été et d'automne, coups de froid et gel l'hiver, ruissellement, fréquence des tremblements de terre et éruptions volcaniques des 5 régions méditerranéennes se situent sur des zones à risques, bassin méditerranéen, Chili et Californie). Mais c'est un milieu, au niveau du bassin méditerranéen, qui est anthropisé depuis des milliers d'années, c'est le berceau de grandes civilisations qui ont modifié le milieu pour le "mettre en valeur". [...]
[...] Les effets climatiques de la déforestation tropicale d'après POTTER et al (cité par GOUDIE, 1992). Déforestation = Augmentation de l'albédo de surface = Réduction de la surface d'absorption de l'énergie solaire = Refroidissement de surface = Réduction de l'évaporation et des flux de chaleur émis par la surface = Réduction de l'activité convective et des pluies = Réduction du déclenchement de la chaleur latente, affaiblissement de la circulation de Hadley et refroidissement en moyenne et haute troposphère = Augmentation des taux d'écarts tropicaux (thermiques, pluviométriques et de pression atmosphérique) = Augmentation des précipitations dans les bandes de latitude N et S et diminution dans le gradient de température Equateur-Pôle = Réduction du transport méridional de chaleur et d'humidité hors des régions équatoriales = Refroidissement global et diminution des précipitations entre 45-85° latitude Nord et 40-60° latitude Sud Quoi qu'il en soit si la question environnementale apparaît parfois sur le devant de la scène elle est surtout connue à travers ses conséquences possibles à l'échelle de la planète : augmentation du taux de CO2, effet de serre et destruction de la biodiversité. [...]
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