Le Fayoum est situé à l'Ouest du Nil, dans le désert libyque. La région forme une dépression (situé à 44m au-dessous du niveau de la mer) d'environ 50 km du Nord au Sud et de 60 km d'Est en Ouest. C'est une région occupée par le lac Moeris alimenté par un canal naturellement dérivé du Nil, le Bahr Youssouf. C'est autour du ce lac, que s'élabore tout le réseau d'irrigation.
L'implantation humaine dan le Fayoum a connu une 1ère phase importante sous la 12ème dynastie des Pharaons et principalement sous le règne d'Amenemhat III. Celui-ci a développé la région avec la mise en place du réseau d'abduction d'eau. Il est probable que plusieurs villes et villages aient été construits sous son règne tels que Tebtynis, et Hawara et Crocodilopolis. La seconde phase beaucoup plus importante d'implantation et de mise en valeur de l'oasis fut l'œuvre des premiers Ptolémées et tout particulièrement de Ptolémée II au cours du 3ème siècle avant J.C.
Les historiens connaissent le Fayoum grâce aux nombreux papyrus qui y ont été trouvés, datant essentiellement du 3ème siècle avant J.C., et c'est notamment grâce à cette région que les ceux-ci ont pu construire leur savoir de l'Egypte Lagide. En effet, dans aucune autre région on a pu retrouver autant de papyrus. Les papyrus se sont conservés du fait du climat désertique et donc très sec du Fayoum mais aussi grâce à leur et leur utilisation dans le processus de momification ce qui a permis leur protection. Les fouilles qui ont eu lieu ont permis de retrouver des séries de papyrus qui ont dès lors pu former de véritables archives. Les plus connus d'entre eux sont les Papyrus de Zénon. Ces archives nous ont permis de comprendre les systèmes économiques et sociaux de cette région. Pourtant, il ne faut pas oublier de considérer le fait que ces papyrus ont été rédigés par une élite et que les conclusions que l'on peut tirer de leur lecture ne peuvent que nous éclairer sur la situation du Fayoum à un moment donné. Cependant, le nombre de papyrus retrouvé et la qualité de l'information que l'on peut en tirer nous montre le souci de tout mettre par écrit, tout organiser révélant la volonté de contrôle d'un Etat centralisé émergent. En effet dès l'arrivée des premiers rois lagides, ils se sont efforcés de mettre en valeur le Fayoum afin de développer leur richesse te leur prestige.
Le Fayoum était appelé « L'eldorado sur le Nil », elle apparaissait pour les immigrants grecs de l'Egypte comme une terre nouvelle où ils pouvaient se construire une nouvelle vie. Il s'agit donc de voir comment une terre hostile est-elle devenue symbole du pouvoir Lagide et source de grandes richesses. En quoi le Fayoum est-il un lieu de conquête économique et symbolique ?
Dans une première partie nous verrons donc comment les autorités ont conduit la politique de mise en valeur, quels ont été les moyens et agents de cette mise en valeur, et en quoi le Fayoum est-il une source de richesses. Dans une seconde partie nous montrerons comment cette région privilégiée symbolise le pouvoir des Lagides et en quoi cette région un lieu de conquête grecque en terre égyptienne.
[...] Le Fayoum Introduction Le Fayoum est situé à l'Ouest du Nil, dans le désert libyque. La région forme une dépression (situé à 44m au dessous du niveau de la mer) d'environ 50 km du Nord au Sud et de 60 km d'Est en Ouest. C'est une région occupée par le lac Moeris alimenté par un canal naturellement dérivé du Nil, le Bahr Youssouf. C'est autour du ce lac, que s'élabore tout le réseau d'irrigation. L'implantation humaine dan le Fayoum a connu une 1ère phase importante sous la 12ème dynastie des Pharaons et principalement sous le règne d'Amenemhat III. [...]
[...] La mise en valeur du Fayoum dépend donc essentiellement de l'Etat et des agents qu'elle dirige. Les grands domaines et l'agriculture scientifique l'exemple du domaine d'Apollonios De nombreux personnages importants (employés civils et militaires) se voyaient concédés des domaines dans le Fayoum. L'objectif étant qu'ils en assurent l'exploitation rationnelle. Ces terres sont des dôreai, c'est à dire des domaines-présents , la principale raison qui pousse les Ptolémées à faire ces concessions était le désir de tenter de superposer le système des grands domaines macédoniens et perses au système grec des petits cleroi, afin d'améliorer l'exploitation de l'Egypte. [...]
[...] La crise économique des 2ème et 1er siècles avt. J.C. provoque un rétrécissement des surfaces cultivées, un développement des friches et une détérioration du système d'irrigation, qu'Auguste (63 avt JC-14) s'efforcera de remettre en état. Au 3ème siècle après JC, le site du Fayoum est totalement abandonné ( aide à la préservation des papyrus puisque les villages ne furent pas détruits lors de leur abandon. Bibliographie Outils Encyclopédie Encarta. Queyrel, Lexique d'histoire et de civilisations grecques, ours, Ellipses Ouvrages généraux M.-F. [...]
[...] Le Fayoum est proposé comme une vitrine de l'Egypte hellénistique. Ce tourisme est très bien décrit dans les archives de Zénon. Transition : Il y a donc eu une implantation grecque au sein de la population indigène. C'est en étudiant cette cohabitation que l'on pourrait être amener à nuancer le rôle du Fayoum en tant que territoire dynamique, vitrine du contrôle Lagide sur la population égyptienne. Lieu de contact entre les Grecs et la population indigène La mise en place de grec aux différents postes de l'administration dans le Fayoum à évidemment eu des conséquences. [...]
[...] Un objectif : la richesse. La principale source de richesses du monde antique, et l'époque hellénistique n'y fit pas exception, est l'agriculture. Le Fayoum est une mine d'or pour les Lagides apportant richesse par deux voies : l'impôt et le commerce. Le paysan royal payait un loyer annuel au roi de la récolte) ainsi qu'un nombre incalculable d'impôts, vraisemblablement la moitié de la récolte était destinée au roi. Le clérouque et le grand propriétaire doivent aussi payer de très lourds impôts. [...]
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