ALENA Accord de Libre Échange Nord-Américain, États-Unis, mondialisation, façade atlantique, façade littorale, frontière, Canada, puissance
La mondialisation, phénomène économique avant tout, a contribué à mettre en valeur certains espaces plus que d'autres. Les façades littorales font partie de ceux-là. La façade atlantique des États-Unis a ceci de particulier qu'elle a été le berceau de la nation américaine et continue d'être depuis plus de deux siècles le coeur de sa puissance. Qu'en est-il pourtant aujourd'hui à l'heure où la côte ouest s'affirme et que d'autres concurrents ont émergé ?
[...] Désormais, on peut esquisser les contours d'une large façade atlantique nord-américaine, allant du golfe du Saint Laurent et de Québec jusqu'à la frontière mexicaine avec Corpus Christi en passant au nord par les Grands Lacs et la Mégalopolis et au Sud la Floride et le débouché du Mississippi. Cette large bande littorale a été sculptée par l'intensification et la mondialisation des échanges. III.3. Une intégration fragile ? . La mondialisation ne distingue pas les frontières. L'espace littoral nord-américain a tendance à s'unifier. Toutefois, il le fait largement au bénéfice de la puissance américaine. Les grandes Firmes Multinationales présentent sur la façade ont véritablement envahi le Canada, prenant des parts voire achetant de nombreuses entreprises canadiennes. [...]
[...] Les ports américains sont modernes : ils disposent de vastes embarcadères pour les conteneurs, sont reliés au reste du pays par voie fluviale (des Grands Lacs jusqu'à l'Hudson, du réseau du Mississippi à la Nouvelle Orléans), terrestre ou par le rail. Ils relient un hinterland riche et puissant au reste du monde, en particulier à l'Europe et l'Asie. I.3. ?dont deux zones émergent . La concentration de plates-formes portuaires a donné naissance à un phénomène de Range. Ainsi, New York/New Jersey dispose d'un site exceptionnel en eau profonde à seulement 8km de la mer. C'est le port le plus proche d'Europe (5680km), situé à quatre jours et demi de Rotterdam pour un porte-conteneurs. [...]
[...] La Mégalopolis, un centre de commandement de rang mondial . Forgé au début des années 1960, le concept de mégalopolis désigne le chapelet de villes multimillionnaires de la côte Est, qui s'étend sur plus de 600 km, de Boston à Washington, incluant New York, Baltimore, Philadelphie. Cette zone est le c?ur de la puissance américaine. . On y trouve en outre des centres de décision d'envergure mondiale dont le poids est décisif à l'heure de la mondialisation : Washington comme capitale totale (politique, mais aussi financière avec les sièges du FMI, de la Banque mondiale), New York comme capitale économique (Wall Street, siège de grandes FMN, siège de l'ONU). [...]
[...] Cette vision américaine est contestée, en particulier par les Mexicains, membres de l'Accord de Libre Échange Nord-Américain. . Enfin, cette intégration littorale n'est jamais à l'abri de phénomènes incontrôlables tel le déchaînement des éléments. Les ouragans, fréquents dans le Sud des États-Unis, sont aujourd'hui un véritable handicap. La ville de la Nouvelle Orléans a été dévastée en septembre 2005 ainsi que la côte de la Louisiane et, dans une moindre mesure, du Texas. Le raffinage du pétrole a dû être interrompu. La façade est également un espace fragile. [...]
[...] La façade atlantique des États-Unis tire également sa force d'un hinterland puissant. Ainsi, au Nord-Est a longtemps été appuyé par la Manufacturing Belt dans la région des Grands Lacs qui constitue un véritable « second front maritime intérieur ». Après la crise et la reconversion des années 1980 et 1990, ces régions sont redevenues en centre d'impulsion. Mais les industries traditionnelles continuent d'exister et d'exporter via la façade : Detroit demeure la capitale mondiale de l'automobile. Le grand Nord-Est (des Grands Lacs à la Mégalopolis) est le vrai c?ur de la puissance américaine. [...]
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