A l'heure de la mondialisation et de l'affirmation de grandes « aires de puissance », il n'est pas inutile de s'intéresser à la façade atlantique de l'Amérique du Nord, ne serait-ce que parce que l'on y trouve le « centre » de la première puissance de la planète ainsi qu'une interface Nord – Sud entre les trois pays qui ont rapproché leurs destins en créant l'ALENA en 1994.
Quel rôle la façade atlantique joue-t-elle dans l'ensemble nord–américain ?
Il s'agit d'une région prépondérante et d'un modèle nord-américain, mais également d'une association d'espaces différenciés. La façade atlantique de l'Amérique du Nord s'étire sur plus de 4000 km des rivages canadiens à ceux du Mexique. Elle est large vers le Nord, grâce à la dépression des Grands Lacs et du Saint-Laurent, et dans les plaines du sud des États-Unis. Elle est étroite lorsqu'elle est limitée par les Appalaches et la Sierra Madre.
[...] On y trouve les villes mondiales de l'Amérique conquérante : New York, Washington, Chicago. C'est dans ces métropoles, notamment celles de la Mégalopolis, qu'est né, au XIX* siècle, le modèle de la ville américaine. Ce sont elles qui symbolisent le mieux la crise des centres-villes des années 70 et 80, les efforts actuels de reconquête par la gentrification (Renaissance Center à Boston) et les réussites et les difficultés de la société américaine. L'affirmation des régions transfrontalières Longtemps peu peuplées, les zones frontières sont devenues attractives. [...]
[...] Quel rôle la façade atlantique joue-t-elle dans l'ensemble nord américain ? Trois axes de réflexion se dégagent : Il s'agit d'une région prépondérante et d'un modèle nord-américain, mais également d'une association d'espaces différenciés. La prépondérance de l'Atlantique américain Des conditions naturelles favorables La façade atlantique de l'Amérique du Nord s'étire sur plus de 4000 km des rivages canadiens à ceux du Mexique. Elle est large vers le Nord, grâce à la dépression des Grands Lacs et du Saint-Laurent, et dans les plaines du Sud des Etats-Unis. [...]
[...] Elle est l'espace majeur de l'aire de puissance de l'Amérique du Nord. Mise en valeur de longue date, elle est aujourd'hui emblématique de trois phénomènes essentiels de l'espace mondial : le renforcement des activités littorales, l'ouverture des frontières et le poids croissant des métropoles. Elle dispose donc des atouts nécessaires pour continuer d'affirmer sa vocation planétaire, alors que se précise la concurrence de l'Europe, du Japon et de la Chine. Bibliographie indicative La façade atlantique de l'Amérique du Nord de Anne Pierre-Taverdet (Broché - 26 octobre 2004) Histoire des Etats-Unis de René Rémond et Que sais-je? [...]
[...] Désormais, le Canada et le Mexique effectuent 70% de leurs échanges avec leur puissant voisin. Entre le Canada et les Etats-Unis, la frontière ne marque pas une rupture : Les populations ont la même culture et le même genre de vie. Par contre, la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique sépare des pays au niveau de développement très différent. Elle présente des contrastes qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde et constitue un espace d'échanges très intenses et d'interpénétration des cultures anglo-saxonne et latino-américaine. [...]
[...] Sur 800 km, elle alterne aires métropolitaines prestigieuses et cosmopolites, reliées par un dense réseau de communications, et campagnes urbanisées. Elle rassemble 55 M d'habitants et demeure le premier foyer d'immigration du pays. - La Mégalopolis est le cœur des Etats-Unis et un centre pour toute la planète. Elle abrite le siège social de 12% des 500 premières firmes mondiales. Capitale économique et capitale politique du pays, New York et Washington sont des villes globales. Elles abritent les sièges d'organismes internationaux incontournables, l'ONU (New York), le FMI et la Banque mondiale (Washington). [...]
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