La commune d'Ustaritz s'est développée autour de la Nive. Cette dernière a joué un rôle important dans le développement économique de l'agglomération et ce, depuis le Moyen-âge. Elle permettait d'acheminer la marchandise du Labourd jusqu'à Bayonne (cf. Annexe 1, fig.3). Au XIXe siècle, son activité va décliner avec l'arrivée du chemin de fer.
L'importance accordée au trafic fluvial va s'accroître avec l'avènement de Colbert (cf. photo ci-contre), sous Louis XIV, comme contrôleur général des finances (1619-1683). Sa nomination entraîna l'élaboration de multiples projets afin de rendre les rivières un peu plus navigables.
Dans le cadre de notre sujet, la Nive fut également concernée par cette politique de désenclavement et de mise en valeur des rivières. Au XVIIIe siècle, la circulation des barques était difficile à cause de la présence de moulins et de pêcheries qui s'étendaient sur les rives (cf. Annexe 3 fig. 1 & 2), ce que nous détaillerons un peu plus tard.
En 1736, un charpentier naval de Bayonne, monsieur Castains, déposa un mémoire intitulé : « Projet pour instruire et rendre navigables les rivières qui restent abandonnées faute de connaître les moyens pour les mettre en pratique » (cf. Annexe 2). Les contraintes étaient bien connues :
Forte pente du cours supérieur ;
En avril, les pluies abondantes de la saison entraînaient l'augmentation du niveau de la Nive. Des crues se produisaient aussi en automne et en hiver.
Cette augmentation soudaine de la rivière entraînait souvent l'effondrement des ponts de bois d'Hiribehere et du Bourg. Les communications devenaient alors difficiles.
[...] Le barrage en aval est ici très utile pour la station de pompage qui, nous l'avons dit, alimente toute la Côte Basque et une partie des Landes. Il n'a pas le même rôle que les barrages précédents, destinés à refouler l'excédent d'eau vers les barthes. Fig.5- La zone en bleu clair indique l'espace susceptible d'être touché par les débordements de la Nive. Elle était jadis mentionnée sur la carte de Cassini comme étant une zone de marais. Ci-contre une photo de la barthe. La superficie des zones inondables dans la basse vallée de la Nive est évaluée à 90%. [...]
[...] Par ailleurs, il est impossible de longer la Nive à cet endroit, la route est barrée. Il est difficile d'y accéder en raison du caractère instable des berges dû à l'exploitation de la gravière. Cette île possède deux ponts sur la carte de Cassini, qui vont disparaître dès le XIXe siècle. Un nouveau, construit en fonte en amont les remplacera. Il s'agit du pont d'Hiribehere dont l'emplacement est aujourd'hui toujours le même. Un autre ouvrage permet un accès unique au moulin d'Arki mais le chemin au-delà est interdit et appartient à une propriété privée. [...]
[...] L'importance accordée au trafic fluvial va s'accroître avec l'avènement de Colbert (cf. photo ci-contre), sous Louis XIV, comme contrôleur général des finances (1619-1683). Sa nomination entraîna l'élaboration de multiples projets afin de rendre les rivières un peu plus navigables. Dans le cadre de notre sujet, la Nive fut également concernée par cette politique de désenclavement et de mise en valeur des rivières. Au XVIIIe siècle, la circulation des barques était difficile à cause de la présence de moulins et de pêcheries qui s'étendaient sur les rives (cf. [...]
[...] Evolution du cours de la Nive Ayant à ma disposition neuf cartes couvrant les XVIIIe, XIXe et XXe siècles, il m'a paru intéressant d'en montrer l'évolution sur un seul support (cf. Annexe fig.1). J'ai donc décalqué le cours de la Nive sur chaque carte. L'échelle choisie est au 1:25 000e, les cartes n'ayant pas la même échelle (la carte de Cassini, la carte d'état-major et les deux cartes IGN de 1943 et 1992) ont été réduites. Cette juxtaposition est très parlante et permet de voir l'évolution de la Nive au cours du temps au premier coup d'œil. [...]
[...] Cette étude s'appuie essentiellement sur des cartes récupérées à l'institut géographique national, sur des clichés personnels, des cartes postales anciennes du début du XXe siècle, et sur l'étude de quelques toponymes et de noms de maisons, qui nous donnent des indications sur les activités révolues. Voici les outils de travail pour la commune d'Ustaritz : La plus ancienne carte est celle de Cassini datant du XVIIIe siècle. Les relevés sur le Pays Basque ont été réalisés entre 1768 et 1771 et furent publiés en 1772. Son échelle est de 1/86400e. Extrait du cadastre de 1810 pour le secteur d'Herauritz. La deuxième carte est celle de l'état-major, établie en 1900. [...]
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