L'Europe : Un des coeurs du monde... mais un certain recul

Thèmes abordés

Europe, coeur du monde, densité européenne, population mondiale, pays européens, ONU, population du Nord, population du Sud

Résumé du document

Dans cette occupation en archipel de la planète, l'Europe forme une tache fortement peuplée, mais sur des espaces restreints, bien moins vastes que ceux des masses asiatiques comme l'Inde et la Chine qui occupent de grandes surfaces, avec de fortes densités. Celles-ci vont, - si l'on met à part les plus hautes latitudes où elles sont de l'ordre de 50 habitants au km2 -, de 101 à 350, soit le même ordre de grandeur que l'Asie hors l'ex-URSS, beaucoup plus que l'Afrique (10 à 33) et que le continent américain (10 à 52). Rappelons que la densité moyenne dans le monde est de l'ordre de 45 habitants au km2.

Extraits

[...] L'ONU a établi pas moins de sept scénarios. Pour la mortalité une seule hypothèse est prise en compte : l'allongement de l'espérance de vie sur toute la planète jusqu'à 85 ans vers la fin du XXIe siècle en prolongement des tendances déjà observées (56 ans en 1950 ; 64 ans en 1990 ; autour de 75 ans vers 2025). Les diverses variantes sont donc fondées sur des évolutions plus ou moins rapides et intenses de la fécondité selon le modèle de la transition démographique. [...]

[...] Ici se trouvent les sociétés les plus urbaines du monde, avec des taux supérieurs à pour les plus urbanisées, plus de pour la plupart d'entre elles et audelà de pour l'Est de la péninsule. Ce sont des valeurs équivalentes à celles de l'Amérique et de l'Océanie, beaucoup plus élevées que celles d'Afrique et d'Asie. A cette échelle, ce sont aussi des populations où les jeunes de moins de 15 ans sont peu nombreux, moins de la plupart du temps, ce qui est loin des des Etats d'Afrique centrale, loin aussi des d'Amérique et d'Asie du Sud. [...]

[...] Les changements spectaculaires de la fécondité tels qu'ils se sont produits dans les péninsules méditerranéennes et qui sont en cours dans les ex-pays socialistes rendent ces prévisions très aléatoires. Il reste que l'Europe n'assure plus, désormais, sa descendance. Tous les pays européens ont achevé, très inégalement certes, leur transition démographique. Beaucoup sont entrés en vieillissement, en particulier à l'Ouest, où quatre pays (Allemagne, Italie, Grèce et Suède) ne compensent en l'an 2000 leur déficit démographique naturel que grace à l'immigration. À l'Est, douze pays ont des taux d'accroissement naturel négatifs. Au total, c'est presque le tiers des 46 États de la grande Europe qui est dans cette situation. [...]

[...] Pour une population mondiale de Tordre du milliard d'habitants vers 1800. la part de l'Europe est de Sa population étant multipliée par près de 2.5 au long du XIXe siècle, l'Europe représente vers 1900 plus de d'une population globale qui est d'environ 1,6 milliard d'habitants. Mais tout au long du XXe siècle sa part relative ne cesse de diminuer face à l'explosion démographique des grandes masses aujourd'hui asiatiques, demain très probablement africaines. En 2000, les Européens ne sont plus que de la population mondiale. Ils en représentaient encore en 1970. [...]

[...] Rappelons que la densité moyenne dans le monde est de l'ordre de 45 habitants au km2. Si l'on regarde à cette échelle la répartition non plus des États mais des ensembles démographiques continus, la tache des fortes densités européennes est bien identifiée comme étant celle de la façade occidentale du vaste continent de l'Eurasie. Cette façade est un isthme, lambeau de terre continentale coincé entre Méditerranée, mer intérieure et océan. Situation unique au monde que de nombreuses civilisations ont su exploiter tout au long de l'histoire. [...]