Cette étude vise à faire ressortir l'originalité de la structuration sociale de La Paz, qui suit très nettement l'élévation en altitude. La capitale de la Bolivie, la plus haute du monde, est une véritable mozaïque de cultures, de modes de vie et de classes sociales.
Pendant que les populations aisées vivent confortablement sur les versants, les plus défavorisés s'entassent dans de gigantesques bidonvilles à 4100m d'altitude, sur le plateau d'El Alto.
[...] Mais ces laderas ne sont que l'étape intermédiaire avant de pénétrer dans le réel domaine de la population amérindienne la plus pauvre de toute l'agglomération de La Paz. El alto de la paz : Contrairement aux autres étages de La Paz, El Alto est avant tout une ville nouvelle, annexe de La Paz mais toujours en relation avec elle. Elle est située à l'altitude la plus haute, 4000m et plus, sur les hauts plateaux de l'altiplano. El Alto est en réalité une gigantesque cité de habitants qui sont des paysans amérindiens ayant quitté leurs terres d'origine. [...]
[...] On peut expliquer ce taux exceptionnel par l'énorme potentiel d'occupation qu'offre l'Altiplano, où les coûts fonciers restent très faibles, devant la seule porte d'entrée de La Paz pour le reste de la Bolivie. B. Un nœud de communications problématique sujet à de graves problèmes sociaux et économiques Devenu une véritable ville, El Alto a longtemps gardé un simple statut de faubourg populaire de la capitale. Ce n'est que le 6 mars 1985 que El Alto est reconnue pour la première fois comme entité séparée de La Paz, puis reçoit le 20 septembre 1988 le statut officiel de municipalité autonome, dotée d'une mairie et d'une administration municipale propre. [...]
[...] Ainsi, les Andes vont engendrer une dualité haut-bas qui va, nous allons le voir, avoir pour conséquence un découpage de la capitale en plusieurs étages géographiques qui vont se calqués sur les champs ethnoculturel et socio- économique. On trouve donc globalement quatre étages sociologiques et altitudinaux dans l'agglomération de La Paz qui possèdent chacun leurs propres caractéristiques tant sur le plan climatique que sur le plan de la morphologie urbaine : La zona sur (ou el bajo) : Cette zone se définit comme étant le premier étage altitudinal de l'agglomération de La Paz. [...]
[...] Mais, comment vont-elles donc être organisées au sein de l'espace urbain de La Paz ? Comment, son paysage urbain traduit-il les fortes disparités sociales et économiques de sa population ? En quoi ont-elles abouties à l'émergence forcée du gigantesque «bidonville» d'El Alto à plus de 4000m d'altitude ? Afin de répondre à cette problématique, nous allons dans un premier temps étudier les principales caractéristiques qui définissent La Paz à travers la répartition de sa population et sa topographie. Puis, nous analyserons la situation particulière de la capitale à travers son étagement altitudinal. [...]
[...] A travers ce découpage départemental, il s'agit de La Paz qui rassemble le plus d'habitants. Cette disparité se retrouve enfin au niveau des 5 quadrants régionaux (cf. schéma) que sont : - le département de La Paz et une partie d'Oruro - le département de Potosi, de Tarija et de Chuquisaca - le département de Santa Cruz - le département de Pando et de Beni - le département du centre du pays : Cachabamba Chacun des cinq quadrants régionaux a ses propres caractères spécifiques mais l'inégalité de population tourne en faveur une fois de plus de celui recouvert par La Paz qui est pourtant le moins étendu avec seulement 15% du territoire mais avec plus du tiers de la population totale millions).Cela est dû au fait que l'on y retrouve les emblèmes sacrés du pays (ex :le lac Titicaca et ses îles), parce que il s'agit de la zone la plus proche de l'océan Pacifique et surtout grâce à la présence de La Paz, capitale et première métropole du pays. [...]
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