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Depuis une dizaine d'années, un certain nombre de pays africains affichent des taux de croissance à deux chiffres, ce qui conduit les milieux économiques à conclure à une émergence de l'Afrique. Pourtant, si l'intégration du continent africain à la mondialisation est une réalité, visible à travers la croissance des échanges, en particulier financiers, elle ne doit pas gommer les difficultés persistantes en matière de développement. En effet, une part importante de la population africaine vit toujours dans une grande pauvreté.
[...] De même, l'intégration régionale est en marche comme le montre la création de la zone de libre-échange continentale en Afrique de l'Est en 2017 (ZLECA). Cependant, elle est encore freinée par les divisions internes (la communauté de développement d'Afrique australe [SADC], la communauté d'Afrique de l'Est ou l'instabilité de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Des Zones industrialo-portuaires (ZIP) (Tanger Med, zones franches éthiopiennes) sont créées pour développer un made in Africa et faire du continent le futur atelier du monde. Certains États tentent de concilier émergence et développement durable (Kenya, Zambie). [...]
[...] Cette grande pauvreté menace d'ailleurs l'émergence de l'Afrique. Cette situation socio-économique fragile s'explique par plusieurs facteurs. L'explosion démographique est la première cause de ces difficultés. En effet, elle a conduit au doublement de la population depuis 1985, aggravant l'insécurité alimentaire. L'exode rural se poursuit au profit de mégapoles (Lagos accueille chaque jour 6 000 arrivants dans ses bidonvilles). En conséquence millions de jeunes de 15-24 ans sont au chômage et deviennent des candidats à l'émigration. Le brain drain prive les États africains d'une partie de leur matière grise. [...]
[...] En effet, deux Africains sur trois ont moins de 25 ans, ce qui annonce une forte augmentation de la main-d'œuvre et du marché des consommateurs. Même si elle a des revenus encore modestes (entre 2 et 20 dollars par jour), une classe moyenne est d'ores et déjà en train de se constituer et représente plus du tiers de la population, contre en 1990. Elle vit surtout dans les villes, véritables leviers du développement africain (Johannesburg, Addis-Abeba, Casablanca). Le deuxième atout est la transition démocratique amorcée sur le continent, à l'image de l'élection présidentielle de 2015 au Nigeria. [...]
[...] L'étude des enjeux de son intégration à la mondialisation L'intégration de l'Afrique dans la mondialisation constitue le deuxième enjeu majeur à relever. En effet, l'Afrique est encore en marge de la mondialisation. Son poids dans la production et les échanges mondiaux reste faible. L'instabilité politique autant que l'enclavement ou le manque d'infrastructures portuaires efficaces expliquent cette faiblesse. En raison des divisions internes et de la faiblesse des marchés, les échanges entre pays d'Afrique ne représentent que du total. En revanche, l'Afrique est l'objet d'une mondialisation sauvage. [...]
[...] Cependant, des dynamiques sont en marche qui creuse les écarts entre les territoires qui parviennent à mettre en place des stratégies réussies d'intégration et les plus fragiles qui restent en marge. En définitive, la sortie de la pauvreté dans chacun des pays africains devient un impératif pour permettre au continent une intégration réussie dans la mondialisation. Certains pays africains sont même encouragés par les émergents Asiatiques, et en particulier la Chine, à s'inspirer du modèle de l'Asie orientale qui a permis à cette région du monde de s'imposer et de devenir un acteur incontournable de la mondialisation. [...]
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