Les villes sont l'objet de préjugés négatifs dans le domaine de la santé. Elles ont la réputation d'être des lieux nocifs, tant dans le domaine des maladies liées aux multiples agents pathogènes et au manque d'hygiène (tuberculose, choléra...) que dans celui de la pollution et du stress (cancers, maladies cardio-vasculaires, santé mentale).
Mais l'impact sanitaire de l'environnement urbain est le plus souvent contradictoire et paradoxal (...)
[...] avantage sanitaire des espaces urbains sur les espaces périurbains et ruraux. Attention : Phénomène qui n'est pas non plus systématique fortes continuités spatiales dans les taux forts, comme dans le Nord, ou dans les taux moyens sur le pourtour méditerranéen, qui rappellent l'existence de formes différentes d'urbanisation, moins distendues. Ensembles sont plutôt caractérisés par des disparités intra urbaines plutôt que par une opposition avec leurs espaces environnants. L'organisation spatiale des disparités de santé constituent en ce sens un excellent révélateur des différents modèles urbains observés dans les pays riches. [...]
[...] La situation, meilleure dans les grands villes que dans les petites, est à nuancer selon le contexte local L'analyse des espérances de vie à l'échelle des villes de plus de habitants en France permet de comparer simultanément l'état de santé de la population selon la taille de la ville et son appartenance régionale. Les écarts d'espérance de vie très important : 9 années séparent les villes les mieux loties et les villes les moins bien lotis. La taille de l'agglomération ne détermine pas la situation sanitaire. L'espérance de vie est moins en fonction de la taille de la ville que de son appartenance régionale villes du nord, de tailles et de fonctions différentes, se ressemblent toujours davantage que 2 villes de même taille, l'une située au nord et l'autre au sud. [...]
[...] Moins bonnes espérances de vie dans les villes du Nord et de l'Est. On ne peut donc pas parler d'une situation sanitaire inique des villes mais bien de profils sanitaires de villes, dans des contextes régionaux et locaux. Cette observation remet en cause l'éventuelle spécificité urbaine de la santé et souligne que l'appartenance régionale prime sur la catégorie urbaine proprement dite. Ces profils sanitaires ne sont pas figés et évoluent au gré des mutations sociales, culturelles ou économiques des espaces urbains. [...]
[...] Cette urbanisation massive s'est traduit par une modification des modes d'habitat, favorisant un plus grand confinement des logements et le développement d'allergènes respiratoires (acariens, phanères d'animaux, tabagisme passif), un accroissement des émissions polluantes automobiles, et des changements dans les habitudes alimentaires pouvant avoir des répercussions sur certains pbs de santé respiratoire. Augmentation de l'asthme, qui prend un rythme différent selon le niveau d'urbanisation. Des villes dans la ville L'étalement urbain s'est accompagné par une amplification des processus de ségrégation socio-spatiales intra urbains. L'espace des villes est très hétérogène. [...]
[...] Il en découle d'importantes disparités intra urbaines de santé. Ces disparités sont souvent plus importantes que celles qu'on observe entre la ville et l'espace rural. La région parisienne gigantisme de l'agglomération, son aire d'influence est sans cesse élargi, très forte concentration de population et d'activités permettent de voir l'importance des ségrégations socio- spatiales entraîne des disparités de santé. Homogénéité des situations de part et d'autre d'un axe nord-ouest / sud-ouest à laquelle s'ajoute une opposition entre le centre et la périphérie de l'aire urbaine. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture