Les enjeux géopolitiques des régions polaires

Résumé du document

Les régions polaires font partie des grands déserts terrestres. Ces régions sont quasiment inhabitées et le climat est très rude. En effet, il y fait très froid et les précipitations y sont faibles (inférieures à 200mm/an). Ces régions ne reçoivent que 41% de chaleur par rapport à l'Equateur, le photopériodisme est original : un mois d'aurore, cinq mois de jour, un mois de crépuscule et cinq mois de nuit. Nous pouvons ainsi couramment trouver des températures de -40°C sauf pendant l'été où elles atteignent 10°C.
L'Antarctique (région du pôle Sud) est un continent gelé de 13 à 15 millions de km² (soit trente fois la superficie de la France). Il est recouvert d'une calotte de glace appelée inlandsis d'une épaisseur de 2 100m à 4 700m. Cette couche de glace représente une masse de 27 000 milliards de tonnes d'où un enfoncement de la roche de 2 500m. L'Antarctique renferme 90% de la glace et 70% des réserves d'eau douce. Le relief de ce vaste plateau est monotone, seulement entrecoupé de grandes crêtes.
La vie terrestre est peu développée. On ne trouve pas d'herbivores mais quelques plaques d'arbres, de mousses et de lichens.
La vie maritime existe grâce à la présence de zooplancton. Elle est constituée de poissons, phoques, baleines, manchots, oiseaux de mer, orques, léopards de mer…
L'Arctique (région du pôle Nord) est un océan gelé de la même taille que l'Antarctique. La banquise est permanente, sa profondeur varie entre 50 et 60m. Elle est composée de différents types de glaces. Nous trouvons le pack et les icebergs. Le pack est une glace saisonnière qui se forme en hiver et rétrécie en été, cela crée des paysages maritimes. Quant à eux, les icebergs sont des glaces dérivantes, ce qui induit un danger pour la navigation (naufrage du Titanic en 1912).
A l'opposé de l'Antarctique, la vie terrestre est plus développée. On y trouve un peu plus de végétaux, mais surtout la présence de grands carnivores comme l'ours blanc, le morse, le bélouga et le narval. Ces derniers sont des espèces migrantes.

Mais ces régions, pourtant à première vue inhospitalières et récemment découvertes, sont en passe de devenir des territoires hautement stratégiques et attirent de plus en plus les convoitises.

L'enjeu en Antarctique se situe surtout dans l'extraction des ressources du sous-sol. La remise en question du Traité de l'Antarctique par certains pays est un signe très fort de la volonté d'exploiter ce continent.
En Arctique, le changement climatique est en mesure de bouleverser l'ordre actuel et va modifier les relations internationales. En effet la fonte des glaces va permettre l'ouverture du mythique passage du Nord-Ouest mais également l'exploitation à plus grande échelle des ressources minières et halieutiques. Plusieurs états (Danemark, Russie, Etats-Unis et Canada) ayant conquis ce territoire déjà occupé par des populations indigènes, des conflits éclatent entre ces derniers et les pouvoirs politiques des pays colonisateurs.

Extraits

[...] Celui-ci, soutient cependant toujours le Groenland à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars et son influence sur l'économie du pays demeure encore très importante. Cependant, les Inuits du Groenland, appuyés par les Inuits de l'Arctique central, ont obtenu la création en 1992 du Nuvanut Notre Terre Cet espace arctique et subarctique deviendra le premier territoire vraiment autonome du Canada. C'est un lieu d'expérimentation privilégié. Il couvre 20% de l'espace canadien, soit deux millions de km². Les Inuits seront donc administrés par leur propre gouvernement. [...]

[...] En vue de renforcer dans l'Antarctique la coopération internationale en matière de recherche scientifique, comme il est prévu à l'Article II du présent Traité, les Parties Contractantes conviennent de procéder, dans toute la mesure du possible: à l'échange de renseignements relatifs aux programmes scientifiques dans l'Antarctique, afin d'assurer au maximum l'économie des moyens et le rendement des opérations; à des échanges de personnel scientifique entre expéditions et stations dans cette région; à l'échange des observations et des résultats scientifiques obtenus dans l'Antarctique qui seront rendus librement disponibles Dans l'application de ces dispositions, la coopération dans les relations de travail avec les Institutions Spécialisées des Nations Unies et les autres organisations internationales pour lesquelles l'Antarctique offre un intérêt scientifique ou technique, sera encouragée par tous les moyens. Art. IV (Revendications territoriales) 1. [...]

[...] Le relief de ce vaste plateau est monotone, seulement entrecoupé de grandes crêtes. La vie terrestre est peu développée. On ne trouve pas d'herbivores, mais quelques plaques d'arbres, de mousses et de lichens. La vie maritime existe grâce à la présence de zooplancton. Elle est constituée de poissons, phoques, baleines, manchots, oiseaux de mer, orques, léopards de mer L'Arctique (région du pôle Nord) est un océan gelé de la même taille que l'Antarctique. La banquise est permanente, sa profondeur varie entre 50 et 60m. Elle est composée de différents types de glaces. [...]

[...] Un potentiel économique et écologique important Un possible assouplissement du traité en vue d'une future exploitation ? L'Antarctique est le seul continent sur Terre qui soit gouverné par un traité international. Sur les 45 pays (soit 80% de la population mondiale) qui ont ratifié le traité depuis sa création en 1961, seuls 28 pays ont le statut de Parties consultatives et ont installé des stations de recherche ou qui poursuivent des recherches en associations avec un autre pays. Le traité stipule que l'Antarctique n'a que des objectifs pacifiques et où toutes mesures militaires y sont interdites notamment les essais et dépôts nucléaires. [...]

[...] XI (Règlement des différends) 1. En cas de différend entre deux ou plusieurs des Parties Contractantes en ce qui concerne l'interprétation ou l'application du présent Traité, ces Parties Contractantes se consulteront en vue de régler ce différend par voie de négociation, enquête, médiation, conciliation, arbitrage, règlement judiciaire ou par tout autre moyen pacifique de leur choix Tout différend de cette nature qui n'aura pu être ainsi réglé, devra être porté, avec l'assentiment dans chaque cas de toutes les parties en cause, devant la Cour Internationale de Justice en vue de règlement; cependant, l'impossibilité de parvenir à un accord sur un tel recours ne dispensera aucunement les parties en cause de l'obligation de continuer à rechercher la solution du différend par tous les modes de règlement pacifique mentionnés au par du présent Article. [...]