Contaminations, consortium privé, subventions, logiques de rentabilité, désobéissance civile
Certains rapports indiquent que les services privés ne remplissent pas leur rôle jusqu'au bout. Dans certains cas, il y a des contaminations, les canalisations défectueuses ne sont pas réparées et les augmentations de prix constatées forcent la population des pays du Sud à choisir entre l'eau et la nourriture. A Cochabamba, en Bolivie, les hausses de l'ordre de 35% après qu'un consortium privé ait assuré la gestion du système ont entrainé des manifestations et des révoltes, ce qui a poussé le gouvernement à revenir sur sa décision un an plus tard.
[...] Après avoir essayé la privatisation, le gouvernement s'est rendu compte que cela ne pouvait pas fonctionner dans un pays pauvre. Dans d'autres cas de figures, des projets de délégation de services ont déjà été annulés par le passé à cause de résistances locales. Cela a été le cas dans les villes de Tucuman en Argentine et de Cochabamba en Bolivie où à la suite de processus conflictuels, les gouvernements ont été contraints d'annuler les contrats de délégation et de pousser de puissantes compagnies transnationales à se retirer. [...]
[...] D'après la militante écologiste, ce financement a surtout servi aux quartiers riches au détriment des autres. La privatisation est d'ailleurs encouragée par la Banque Mondiale, pour qui la privatisation de l'eau dans les villes est l'une des conditions à l'allégement de la dette comme pour la Mozambique en 1998. Ce qu'on remarque avant tout, c'est que la participation du secteur privé enrichit un petit groupe aux dépens du plus grand nombre et que l'eau est réservée à ceux qui ont les moyens de la payer. [...]
[...] L'échec de la privatisation de l'eau Des critiques Certains rapports indiquent que les services privés ne remplissent pas leur rôle jusqu'au bout. Dans certains cas, il y a des contaminations, les canalisations défectueuses ne sont pas réparées et les augmentations de prix constatées forcent la population des pays du Sud à choisir entre l'eau et la nourriture. A Cochabamba, en Bolivie, les hausses de l'ordre de 35% après qu'un consortium privé ait assuré la gestion du système ont entrainé des manifestations et des révoltes, ce qui a poussé le gouvernement à revenir sur sa décision un an plus tard. [...]
[...] Des exemples de ripostes Partout dans le monde, la privatisation a crée des ripostes, des manifestations. La population locale n'hésite pas à s'inviter dans le débat. Au Ghana, au début des années 2000, le FMI et la Banque Mondiale voulaient que ce pays privatise l'eau pour renouveler les prêts. A la suite de cette décision, des représentants de la société civile se sont unis pour créer une coalition nationale contre la privatisation de l'eau. A cette époque, environ 44% des Ghanéens n'avaient pas accès au réseau d'alimentation et la coalition avait publié le 5 juin 2001 la Déclaration d'Accra sur le droit à l'eau Les signataires ont alors demandé au gouvernement de revenir sur la décision de privatiser, d'envisager d'autres solutions favorisant le recours aux collectivités, autorités et entreprises locales et de mener un débat public. [...]
[...] Une association de consommateurs formée en 1997 a alors prôné la désobéissance civile en appelant la population à ne pas payer les factures d'eau. Cela a mené à un conflit qui a poussé le gouvernement à reprendre la main. La même chose s'est produite à Cochabamba en Bolivie durant l'année 2000 avec la Guerre de l'eau Dans d'autres pays comme aux Philippines, la gourmandise des multinationales s'est également heurtée à la résistance des populations pauvres. Le partenariat public privé n'a pas été un succès dans les pays pauvres et n'a pas tenu les promesses escomptées. [...]
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