Le monde indien s'étend d'Ouest en Est des limites des montagnes bordières de l'Afghanistan jusqu'à l'extrémité Est du Bangladesh, et du Nord au Sud, de l'Himalaya au Sud du Sri Lanka. Cette appellation de « monde indien » a pour origine les délimitations coloniales du British Raj-ch attribuait à cet espace de nombreux caractères similaires. C'est certes le cas, mais ce « quasi-continent » est composé de 6 états souverains interdépendants qui se distinguent aussi bien par leurs différences en matière de religions que par leurs divergences politiques. Il est vrai cependant qu'un point commun les rapproche : l'agriculture. En effet, cet espace d'Asie du Sud est intensément rural et l'économie de ces pays repose pour la majorité sur l'agriculture.
C'est ainsi que cet espace a besoin d'une ressource précieuse : l'eau. L'eau est après l'oxygène, la ressource la plus indispensable à la vie. Condition nécessaire de l'agriculture qui n'aurait pas lieu d'être sans elle, cette ressource tient également une place substantielle dans l'industrie, mais aussi pour les besoins de la population, qu'ils soient d'ordre nutritifs ou domestiques.
Avec près de 1,2 milliards d'habitants, soit le cinquième de la population mondiale, sur 4,5 millions de km2, l'autosuffisance alimentaire tant convoitée par la révolution Verte devient une nécessité et fait de ce quasi-continent un espace où le problème de l'eau se pose avec une intensité particulière.
Il est dès lors possible de s'interroger sur les principaux enjeux qu'implique cette ressource au sein du monde indien.
L'eau est une ressource qui se manifeste inégalement sur les territoires, mais c'est surtout une ressource indispensable à la Révolution Verte qui est à la fois une source de conflit et de mécontentements.
[...] Un autre problème est présent, particulièrement au Bangladesh : la pollution des eaux. Le manque d'infrastructures d'assainissement et surtout l'absence de contrôle sur le traitement des sources entraîne des pollutions qui sont responsables à de la mortalité au Bangladesh. De plus l'accumulation des eaux usagées ou encore les réservoirs d'eau laissés à l'abandon entraînent le développement du paludisme. Ainsi, la modernisation agricole qui passe par la maîtrise de l'eau semble dès lors être un outil à l'émergence du monde indien. Cependant, de nombreuses inégalités persistent. [...]
[...] barrages : quand progrès et population sont incompatibles Un des aménagement hydrauliques présent depuis près d'un demi-siècle est le barrage qui est chargé de détourner un fleuve ou un cours d'eau vers une région sèche et permettre l'irrigation. Cependant, cette technique aussi efficace soit-elle présente des inconvénients non négligeables. Le premier effet néfaste est le changement du paysage que provoquent les barrages. Il arrive que des rivières soient complètement asséchées et qu'une nouvelle rivière se forme près des habitations, provoquant ainsi d'importantes inondations. D'autres part, ces barrages exigent beaucoup de place si bien que des populations allant parfois jusqu'au million sont déplacées. [...]
[...] Les innovations agraires sont particulièrement coûteuses. L'eau est bien présente dans le monde indien, mais elle l'est sous différentes formes. Les principaux enjeux pour le quasi continent semblent être de prendre en considération la population et de faire un compromis entre progrès, population et développement durable. Car, le monde indien, dans son optique de perpétue progrès de développement, doit penser pour le long terme et non à court terme. [...]
[...] III Quand l' or bleu devient source de conflits et de mécontentements L'Indus et le Brahmapoutre : deux fleuves nourriciers source de conflits intercommunautaires Lors de la partition de 1947, le Pakistan et l'Inde ne forment plus un mais deux territoires. Pourtant, l'Indus, fleuve nourricier de km de long est à cheval sur les deux territoires. Les autorités locales se retrouvent face à un dilemme. A qui l'exploitation du fleuve revient-elle légitimement ? Les deux territoires se livrent donc un conflit d'intérêt, refusant de partager des informations au sujet du fleuve et exploitant sans se concerter chacun leur partie du fleuve. [...]
[...] Condition nécessaire de l'agriculture qui n'aurait pas lieu d'être sans elle, cette ressource tient également une place substantielle dans l'industrie, mais aussi pour les besoins de la population, qu'ils soient d'ordre nutritifs ou domestiques. Avec près de 1,2 milliards d'habitants, soit le cinquième de la population mondiale, sur 4,5 millions de km2, l'autosuffisance alimentaire tant convoitée par la révolution Verte devient une nécessité et fait de ce quasi-continent un espace où le problème de l'eau se pose avec une intensité particulière. Il est dès lors possible de s'interroger sur les principaux enjeux qu'implique cette ressource au sein du monde indien. [...]
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