Les barons de l'eau, privatisation, profits, L'Or Bleu, spéculations financières
L'industrie mondiale de l'eau est dominée par plusieurs sociétés divisées en trois catégories.
La première est constituée de Vivendi Universal et Suez. Les deux titans détiennent ensemble environ, 70% du marché mondial de l'eau. Même si Suez sert un plus grand nombre de personnes que Vivendi, ce dernier enregistre des ventes et des profits supérieurs que son rival dans ce domaine en raison de la diversité de ses activités.
La deuxième catégorie est composée de trois entreprises ou consortiums : Bouygues-SAUR, RWE-Thames Water, Bechtel United Utilities.
[...] Or la privatisation semble être incompatible avec la distribution de l'eau dans les pays pauvres. L'homme ne peut pas s'en passer et trouver un produit de substitution. Il ne faut pas qu'elle devienne un produit, un bien qui n'appartiendrait qu'à ceux qui peuvent se la payer. Le souci est qu'avec la privatisation, cette voie semble être irrémédiable. Les bénéfices que peuvent réaliser les entreprises privées peuvent être élevés et contraires à l'objectif fixé avant la privatisation. Pour montrer cette logique, nous allons nous appuyer sur un cas concret : la privatisation en Argentine. [...]
[...] Il est en outre difficile de fixer un juste prix en raison de la multiplicité de ses usages et des effets de ces usages, c'est-à-dire les externalités On ne peut donc avoir qu'une approximation. D'autre part, l'objectif de recouvrement total des coûts est difficile à mettre en place dans les pays du Sud dont une bonne partie de la population n'a pas les moyens de payer ces coûts. La pauvreté fixe donc une limite naturelle au prix, c'est pourquoi une différence de contribution entre les usagers aisés et pauvres est presque inévitable afin que ces derniers aient accès à cette ressource. [...]
[...] L'eau est-elle une marchandise comme une autre dans les pays en voie de développement ? Les barons de l'eau (Maude Barlow et Tony Clarke) L'industrie mondiale de l'eau est dominée par plusieurs sociétés divisées en trois catégories. La première est constituée de Vivendi Universal et Suez. Les deux titans détiennent ensemble environ du marché mondial de l'eau. Même si Suez sert un plus grand nombre de personnes que Vivendi, ce dernier enregistre des ventes et des profits supérieurs que son rival dans ce domaine en raison de la diversité de ses activités. [...]
[...] Tout cela confirme ce qu'un journaliste de la revue Fortune a écrit en 2000 : L'eau promet d'être au XXIème siècle ce que le pétrole a été au XXème L'eau tend de plus en plus à n'être qu'un simple produit. Le marché de l'eau est très prometteur et n'a pas du tout atteint ses limites. Les revenus annuels des multinationales de l'eau se chiffreraient à 40% à ceux du secteur pétrolier. Un prix de l'eau ? L'eau en elle-même, n'est pas produite par l'homme : c'est un don de la nature. Cependant, son pompage, son traitement, son acheminement vers des fontaines ou robinets ont un coût. [...]
[...] En 1993, un contrat est alors signé entre un consortium dirigé par Suez et l'Etat argentin permettant au groupe privé de se lancer dans un vaste plan de modernisation et de rationalisation du réseau d'eau. A la suite de cela, des augmentations de prix ont eu lieu durant plusieurs années alors que la privatisation était censée faire baisser le prix de l'eau. Selon un rapport de l'Universidad Argentina de la Empresa, les pourcentages des bénéfices sur les recettes ont atteint 28,9% en et 21,4% en 1996 et 1997. [...]
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