« Mondialisation » disent les Français, « globalization » disent les Anglo-Saxons. Beaucoup comparent le monde de la mondialisation à un « village planétaire ». En effet, le monde actuel est le témoin des plus profondes transformations que l'humanité n'ait jamais connues, changements qui ont engendré des performances et des progrès impressionnants, mais aussi des inégalités et des distinctions. La mondialisation uniformise-t-elle le monde ou demeure-t-il encore pluriel ? La mondialisation conduit-elle à une homogénéisation ou à une diversification de l'espace mondial ? Il s'agira d'étudier dans un premier temps l'uniformisation de cet espace mondial, puis dans un second de remarquer que le monde reste cependant pluriel.
1. Un espace mondial en cours d'homogénéisation
A. Uniformisation aux aspects multiples / Des flux toujours plus denses
Les signes d'une uniformisation de l'espace mondial sont multiples. Depuis la fin de la Guerre froide en 1991, le capitalisme promu par les européens s'est diffusé dans le monde entier, le communisme s'est effondré et la Chine s'est convertie à une économie plus ouverte. Ce sont des événements qui, au profit du libéralisme, ont unifié le marché mondial en supprimant le modèle autarcique né en 1917 avec l'URSS. Or, notre mondialisation s'appuie sur une 3e révolution industrielle, celle de la communication et des technologies de transports (NTIC). Dès la fin de la seconde guerre mondiale les obstacles à la libre circulation des biens et des hommes ont été peu à peu levés avec la mise en place du GATT qui a fait baisser les droits de douane. On assiste progressivement à une accélération des flux grâce à un progrès technique considérable : les transports sont de plus en plus rapides et efficaces (conteneurisation), la capacité de l'aviation augmente, les bateaux se spécialisent... et les moyens de communication explosent : internet, téléphonie, satellites... le terme de mondialisation s'enrichi d'une signification inédite : « la transmission universelle et instantanée des informations » (L'Histoire, n°138). (...)
[...] Cette intensification contribue à la diffusion d'une culture universelle Les pratiques alimentaires qu'on retrouve pour Coca-Cola et Mac Donald, vestimentaires (Nike, Adidas), sportives (football) et bien d'autres s'uniformisent. La mondialisation est pour beaucoup assimilée à la prééminence des Etats-Unis. On peut alors lui donner le surnom d'américanisation du monde car jamais l'Allemagne ou la France au début du 20e siècle n'ont pu comme les USA orchestrer ou dominer le monde. Néanmoins, de forts liens territoriaux se créent et favorisent l'échange. B. Interdépendance croissante / Intensification des échanges internationaux L'interdépendance se traduit par le fait que les économies de plusieurs pays sont liées les unes aux autres. [...]
[...] La persistance d'aires culturelles Le monde reste malgré tout morcelé en grandes aires de civilisation, en vastes espaces présentant des caractéristiques différentes à l'aire occidentale, au niveau culturel, religieux et traditionnel (civilisation chinoise, musulmane Parallèlement à la mondialisation qui unifie les valeurs et fait de l'anglais la langue internationale, les populations cherchent à faire valoir leur identité, à affirmer leur autonomie et à refuser une susceptible domination. Les religions restent souvent source de conflit entre les pays. Enfin, certaines oppositions sont dues à des frontières politiques (Terre Sainte disputée entre Israéliens et Palestiniens, Cachemire désiré par l'Union indienne et le Pakistan). Les formes de résistance se diversifient : les mouvements antimondialistes souhaitent que la mondialisation créé moins d'inégalités ; celle-ci ne se traduit donc pas par l'harmonisation des conditions de vie. Par ailleurs, le monde est et restera divisé en Etats. B. [...]
[...] Le contraste de développement est très marqué ; en effet, il est possible de distinguer les pays de la Triade (acteurs de la mondialisation), les pays émergents (Asie du Sud) et les pays en voie de développement ou marginaux qui subissent la mondialisation. Aujourd'hui, ceux qui restent à l'écart de la mondialisation sont bien plus nombreux que ceux qui en profitent et ils regroupent le tiers de la population mondiale. En 2005, l'IDH de la Norvège atteint le plus haut niveau, alors que le Niger n'affiche que 0,311. Le FMI a ainsi pour fonction, entre autres, de faire reculer la pauvreté. [...]
[...] La mondialisation concerne l'ensemble de la Terre mais l'intégration des territoires à un processus mondial est largement disparate. A première vue, il peut sembler évident que la mondialisation a pour objectif d'uniformiser le commerce et l'échange entre les différentes parties du monde et qu'elle a pris conscience de la nécessité d'une solidarité planétaire. Elle entraîne un mouvement d'unification qui semble irréversible. Cependant, l'infinie diversité que présente la planète trouve amplement à se manifester. Des formes de résistance existent, revendiquant leur culture et leur civilisation. [...]
[...] La mondialisation, facteur d'unité ou de diversité de l'espace mondial ? Mondialisation disent les Français, globalization disent les Anglo- Saxons. Beaucoup comparent le monde de la mondialisation à un village planétaire En effet, le monde actuel est le témoin des plus profondes transformations que l'humanité n'ait jamais connues, changements qui ont engendré des performances et des progrès impressionnants, mais aussi des inégalités et des distinctions. La mondialisation uniformise-t-elle le monde ou demeure-t-il encore pluriel ? La mondialisation conduit-elle à une homogénéisation ou à une diversification de l'espace mondial ? [...]
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