Depuis 1951, certains états d'Europe s'unissent pour constituer petit à petit ce qui est aujourd'hui l'Union européenne : un ensemble géopolitique associant des états souverains (indépendants). Cette Union pourrait-elle s'organiser en Etat fédéral, c'est-à-dire une Union de pays dirigée par un gouvernement central unique s'appuyant sur une Constitution ? (...)
[...] L'idée d'unification de certains Etats européens n'est pas nouvelle. En effet, de nombreuses tentatives ont existé depuis l'Antiquité: l'Empire romain, l'Empire de Charlemagne, l'Europe de Napoléon 1er, et plus récemment, celle d'Hitler, qui se sont toutes soldées par un échec, étant toutes imposées par la force. Au contraire, c'est avec soulagement et enthousiasme que furent accueillis en 1951 en Europe les accords concernant le libre échange du charbon et de l'acier (CECA). Ces derniers mirent ainsi fin à un demi-siècle de rivalités sanglantes (1ère et 2nde guerres mondiales) entre la France et l'Allemagne, qui furent rejoins par l'Italie et le Benelux. [...]
[...] Cependant, il subsiste toujours des barrières qui ralentissent cette évolution : le nationalisme de certains pays, et l'euroscepticisme étant les principales. De nouvelles candidatures, telles que la Turquie, se manifestent depuis quelques années. Mais avant d'y répondre favorablement, après les exigences au niveau des critères d'adhésion, ne faudrait-t-il pas favoriser l'approfondissement ? Et si non, quelles limites donner à l'Union européenne ? Pour les Européens convaincus qu'un Etat fédéral naîtra nécessairement un jour, c'est un défi que doivent relever les gouvernants actuels et futurs. [...]
[...] Malgré les progrès considérables que l'Union Européenne a accomplis ces cinquante dernières années, sommes-nous pour autant sur le chemin d'un état fédéral à part entière? Dans la situation actuelle, beaucoup d'obstacles se dressent devant la réalisation d'un Etat fédéral Européen. Se pose notamment la question du langage: au contraire des Etats Unis, l'Europe possède de multiples langues nationales, ce qui nécessite des traductions multiples lors des travaux de l'Assemblée des Députés et de la Commission. En effet, les pays fondateurs (France et Allemagne) n'ont pas réussi à imposer leurs langues respectives. Cela entraîne de grosses dépenses et un retard considérable dans les décisions. [...]
[...] En 1957, de nouveaux accords aboutirent au traité de Rome (CEE). Ce dernier ayant pour objectif la mise en place d'un marché commun avec la libre circulation des hommes, des marchandises, et des capitaux. Ce but étant atteint, le 7 février 1992, le traité de Maastricht fonde l'Union Européenne qui comptait à ce moment-là 12 pays. La CEE avait cependant un autre objectif, qu'elle n'a pas atteint: mettre en place des politiques économiques communes. Pour cela, il était indispensable aux yeux de certains Européens de mettre en place une monnaie commune. [...]
[...] En effet, chaque pays est très attaché à ses coutumes, ses manières de vivre, (comme l'important débat que suscita le rejet de l'Euro par la Grande Bretagne, désireuse de garder sa monnaie, qu'elle considère comme faisant partie de son identité nationale) et les citoyens n'acceptent pas sans difficultés le fait que les lois de l'Union doivent passer en priorité devant celles de chaque pays. Cet Euroscepticisme entraina le refus par la France et les Pays-Bas de la Constitution, proposée le 29 octobre 2004. L'avancée de l'Union européenne vers un Etat fédéral est de plus en plus importante. [...]
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