[...] L'archipel des Antilles génère peu de flux de marchandises vers le Nord, à l'exception de produits agricoles destinés à l'Europe et qui bénéficient de tarifs préférentiels (ex : bananes des Antilles françaises).
Les littoraux des Etats d'Amérique centrale et du Sud exportent en direction des pays du Nord. Il s'agit d'hydrocarbures, produits essentiellement au Venezuela et au Mexique, à destination des Etats-Unis. Il faut ajouter des denrées alimentaires (sucre, bananes et autres fruits tropicaux, café, cacao), à destination de l'Amérique du Nord mais aussi de l'Europe et des produits industriels, souvent fabriqués dans des maquiladoras ou des zones franches. Le succès des maquiladoras mexicaines a poussé d'autres pays de l'espace caraïbe à mettre en place des zones franches (régime fiscal et douanier attractif). C'est le cas du Costa Rica, du Panama ou de la République Dominicaine. Ces productions sont pour l'essentiel destinées au marché nord-américain.
[...] La situation d'interface aggrave les inégalités spatiales dans la région. Certains espaces restent très pauvres. D'autres bénéficient de leur insertion à l'économie mondialisée.
Miami, est un des lieux-clés de cette interface. Elle apparaît comme la métropole dominante de l'espace régional. Elle est un hub aéroportuaire, le premier port mondial de croisière et un centre économique et financier ouvert sur le bassin caraïbe. Elle est aussi un carrefour culturel entre l'Amérique anglo-saxonne et l'Amérique hispanique.
Les ports de commerce bénéficient de la situation d'interface. Les plus importants sont situés aux marges de l'espace caraïbe : ports de Louisiane ou du Texas, Vera Cruz au Mexique, Colon au Panama. (...)
[...] Conclusion L'espace caraïbe est une zone de contrastes géoculturels et géoéconomiques. Il met en contact des territoires très différents, ce qui génère des flux intenses et variés. C'est une interface américaine, entre une Amérique du Nord riche et développée et une Amérique latine émergente et dynamique. Mais c'est aussi une interface mondiale puisque des flux en provenance d'Asie et d'Europe transitent par cette zone. Le canal de Panama est le lieu emblématique de cette interface très active, à la fois américaine et mondiale. [...]
[...] Le canal de Panama est un lieu stratégique du commerce mondial. Il concentre un trafic croissant et permet de réunir l'océan Pacifique et l'océan Atlantique, et plus largement les trois pôles de la Triade. L'essentiel des navires qui transitent par le canal assure le trafic de marchandises entre l'Asie de l'Est et la façade atlantique de l'Amérique du Nord. Les zones franches, comme celles de Colon au Panama, apparaissent souvent comme des îlots de prospérité dans des pays au niveau de développement moyen. [...]
[...] Des flux matériels transitent aussi dans cette direction : des produits industriels fabriqués dans les 3 pôles de la Triade et destinés aux marchés des pays du Sud. Enfin, les flux touristiques sont massifs. Ils proviennent des pays riches, principalement d'Amérique du Nord, secondairement d'Europe. L'espace caraïbe, grâce à son climat et ses paysages, est un des premiers pôles touristiques du monde. C. Des lieux caractéristiques de l'interface La situation d'interface aggrave les inégalités spatiales dans la région. Certains espaces restent très pauvres. D'autres bénéficient de leur insertion à l'économie mondialisée. Miami, est un des lieux-clés de cette interface. [...]
[...] Les Etats-Unis sont intervenus militairement à de nombreuses reprises dans cet espace depuis la fin du XIXe siècle. Ils disposent de bases militaires à Cuba (Guantanamo) et au Honduras. Ils entretiennent des relations économiques privilégiées avec de nombreux Etats de la région. Le Mexique est membre de l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain), tandis que l'ALEAC (accord de libre-échange d'Amérique centrale, CAFTA en anglais) rassemble les Etats-Unis, plusieurs pays d'Amérique centrale et la République Dominicaine. En revanche, Cuba est toujours sous embargo américain, depuis 1962. II. Des flux qui traduisent une interface Nord-Sud A. [...]
[...] En quoi le bassin caraïbe est-il une interface à la fois américaine et mondiale ? I. Un espace de contrastes, dominé par les EU A. Un espace politiquement fragmenté L'espace caraïbe comprend une multitude d'Etats indépendants mais aussi des territoires qui sont encore liés aux anciennes métropoles coloniales, avec une autonomie plus ou moins grande (ex : les îles Caïmans appartiennent au RU, la Guadeloupe et la Martinique à la France, Aruba aux Pays-Bas). Certains de ces territoires sont des RUP de l'UE. [...]
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