Avec la mondialisation, les échanges commerciaux entre les pays sont facilités. En effet, la mondialisation permet une augmentation considérable des échanges grâce au développement des moyens de communication, l'augmentation des flux financiers et l'essor des moyens de transport. Actuellement, le transport maritime est le symbole du commerce international puisque c'est par voie maritime que les marchandises voyagent le plus. Le fret maritime permet en effet de transporter une large quantité de marchandises et de relier tous les continents.
Constitué de 18 000 kilomètres de côtes, la Chine a, depuis toujours, commercer via la mer. Actuellement, ses importations et ses exportations passent par le transport maritime. L'Asie constitue un point de passage important en matière de voie maritime puisqu'elle relie deux océans (Pacifique et Indien). Par ailleurs, les eaux asiatiques sont constituées de nombreux passages permettant un accès plus rapide entre les continents. Ainsi, la Chine utilise ces voies maritimes pour exporter et importer. Actuellement en forte expansion économique, la Chine importe de nombreuses matières premières, notamment du pétrole. En effet, grande consommatrice d'or noir, ses propres ressources ne sont plus suffisantes pour satisfaire ses besoins. Elle fait alors venir le pétrole majoritairement des pays du Golfe Persique.
Grâce au détroit d'Ormuz et de Malacca, la Chine est rapidement approvisionnée. Cependant, depuis quelques temps, la Chine se rend compte qu'elle est très dépendante du pétrole. L'approvisionnement est alors menacé puisque sa rupture devient alors un moyen de pression et une menace pour la Chine. Une des menaces majeures est le blocus du détroit de Malacca en ce sens que c'est par ce détroit que passe une très grande quantité du pétrole chinois. C'est dans ces conditions que l'expression « dilemme de Malacca » est née.
Elle fait référence à la dépendance énergétique et la sécurité des voies maritimes de la Chine et comment gérer cette situation.
[...] Le premier objectif chinois est alors de reconquérir les îlots Paracels et Spratleys situés en Mer de Chine Orientale. Ces îlots autrefois sous domination chinoise sont aujourd'hui au centre de nombreuses revendications. En effet, ils sont disputés par de nombreux pays dont la Chine car ils regorgent d'hydrocarbures. Cependant, l'intérêt pour la Chine est principalement d'étendre ses frontières maritimes. Ainsi, si ces îlots lui appartiennent, elle sera souveraine des eaux qui les entourent jusqu'à 200 miles marins. Cela obligerait alors les pays souhaitant passer par ces eaux à demander une autorisation au préalable aux autorités chinoises. [...]
[...] La Chine agit au nom du dilemme de Malacca mais en réalité, elle l'utilise pour asseoir sa domination. L'enjeu énergétique reste alors un conflit sinoaméricain puisque se sont les Etats-Unis les premiers concernés par l'expansion économique et la soif énergétique de la Chine. Il convient alors de surveiller les relations entre ces deux pays afin de voir comment elles évoluent puisqu'à l'heure actuelle, nous sommes réellement à la veille d'un conflit énergétique BIBLIOGRAPHIE/WEBLIOGRAPHIE Site Internet - http://www.jamestown.org/ STOREY Ian, China's “Malacca Dilemma”, China Brief Volume 6 Issue April - http://opinionasia.com/ STOREY Ian, New Energy projects help China reduce its “Malacca Dilemma” May 2007 - http://www.questionchine.net/ La montée en puissance maritime de la Chine : une ambition au service d'une grandeur retrouvée avril 2006 - http://www.erudit.org/ GONON Emmanuel, De Palk à Malacca : les nouvelles stratégies maritimes de l'Inde, Cahiers de géographie du Québec, vol p. [...]
[...] La Chine prend conscience que si elle veut garantir un bon approvisionnement de ces ressources, elle doit assurer elle-même la sécurité des routes commerciales maritimes. Cependant, au-delà de la sécurité des routes commerciales maritimes, c'est d'une autre problématique qu'il s'agit : le cas de Taïwan Taïwan, l'enjeu caché. La peur que ressent la Chine quant à l'acheminement des ressources énergétiques tire son origine dans le conflit qui l'oppose aux Etats-Unis concernant l'île de Taïwan. Ce n'est qu'en 1945 que l'île est restituée à la Chine, après avoir été sous domination hollandaise, espagnole et japonaise. [...]
[...] Deux mesures sont d'ordre interne. Il s'agit dans un premier temps de créer des réserves de pétrole sur son propre territoire afin de satisfaire ses besoins en cas de rupture d'approvisionnement et de hausse des prix. Cette idée émerge en 2001. Il s'agit alors d'une élaboration en trois étapes La première débute en 2004 avec la construction de réserves sur quatre sites (Zhenhai, Aoshan, Huangdao, Dalian). Ces réserves sont capables de stocker le pétrole pour une estimation de 20 à 30 jours d'importations de pétrole brut (avec comme base la consommation de 2008). [...]
[...] Ainsi, si la Chine réussit à rallier Taïwan au continent, cela voudra dire qu'elle sera en mesure de contrôler toute la Mer de Chine Orientale. Les frontières maritimes de la Chine s'agrandiraient, obligeant ainsi les 11 navires japonais et coréens de demander l'accord à la Chine avant de traverser son territoire maritime. Pour les Etats-Unis qui ont des bases militaires au Japon, l'intérêt de soutenir Taïwan est surtout d'être présent dans le périmètre chinois. En effet, ils peuvent à la fois surveiller la zone et intervenir en cas de conflit. [...]
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