Dakar : le centre névralgique du Sénégal

Thèmes abordés

Dakar, Sénégal, Afrique, dakarois, colonisation, Oumar Sow, Saint-Louis, Ziguinchor, Afrique Occidentale française

Résumé du document

Fondée le 25 mai 1857 par le capitaine Protet et des colons français sous la direction du général Faidherbe ainsi que principale ville d'Afrique Noire jusqu'en 1939, Dakar est la capitale de la région éponyme et de la République du Sénégal. Située à l'extrémité occidentale de l'Afrique, plus précisément à l'extrême ouest de la Presqu'île du Cap-Vert, au bord de l'Océan Atlantique sa position est la composante essentielle ayant facilité l'installation des premiers colons, puis du commerce avec l'Europe et les Amériques en Afrique.
C'est la capitale politique, économique et culturelle du Sénégal. Elle concentre à elle seule 80 % des entreprises industrielles et commerciales, et environ le quart de la population totale du pays.

Extraits

[...] De plus, il y a un écart entre ces deux zones et entre l'école publique et privée. C'est le cas de l'expansion à Dakar d'écoles privées qui sont davantage présentes que les écoles laïques. Dans ces différents types d'écoles se retrouvent des résultats scolaires inégaux. En prenant compte du statut des écoles (privées ou publiques), du niveau de vie des élèves et de leurs résultats, ce sont les écoles privées qui sont les mieux cotées. On observe donc une reproduction sociale très forte. [...]

[...] Les liens coloniaux provoquèrent l'hétérogénéité de l'agriculture africaine qui pratiqua une économie d'échange tournée vers l'extérieur. Pour résumer, il fallait transformer en produits manufacturés, une fois exportés dans l'Hexagone, les ressources collectées en Afrique. Le rôle du pouvoir colonial afin d'assurer l'approvisionnement était de garantir la sécurité et les moyens d'acheminement de matière première. II. La libération de l'économie engendrant une urbanisation non contrôlée A Dakar, une métropole macrocéphale Oumar Sow, directeur de l'Urbanisme et de l'Architecture du Sénégal, a relevé que la région de Dakar, bâtie sur une superficie de 53 640 ha, concentre plus de de la population nationale des fonctionnaires sénégalais des employés de banque des entreprises industrielles et commerciales des emplois permanents et du PIB. [...]

[...] C'est la capitale politique, économique, et culturelle du Sénégal. Elle concentre à elle seule des entreprises industrielles et commerciales, et environ le quart de la population totale du pays. Notre problématique est la suivante : en quoi la période postcoloniale de la capitale du Sénégal, qui s'étend de 1960 à nos jours, a été facteur de développement, mais également source du creusement des inégalités sociales ? Dans un premier temps, nous analyserons le modèle géographique dakarois de l'ère colonial, pour enfin, dans un second temps, appréhender la libération de l'économie qui a engendré une urbanisation non contrôlée et qui par conséquent a accentué et transformé les inégalités sociales déjà présentes que nous étudierons dans une dernière partie. [...]

[...] La mise en place d'un chemin de fer était importante, car elle permettait de pénétrer à l'intérieur du pays, mais également de transporter les matières premières provenant des territoires dominés. Le port était un élément essentiel dans le développement du commerce avec la métropole, une administration chargée de ce contrôle était implantée sur le Plateau. On assiste alors à la première centralité, car à l'époque coloniale, Dakar concentrait déjà les pouvoirs politiques et économiques. Aujourd'hui, Dakar possède la même structure, preuve que la domination française a marqué un tournant pour la capitale. [...]

[...] Les territoires étaient divisés en cercles administrés par un « commandant en cercle » formé à l'école coloniale. Ce n'est qu'après être devenu la capitale de l'Afrique- Occidentale française que Dakar subit une très forte centralité. Le gouvernement de la colonie, les camps militaires, les équipements de transports et de santé y résidaient. Ainsi, elle est devenue le point de départ de la diffusion des décisions. De nombreuses administrations ont été mises en place, par exemple celles concernant la coercition administrative pour mobiliser la main-d'œuvre sur les chantiers. [...]