Les risques liés aux crues et aux inondations

Résumé du document

Les dernières années ont été riches en événements dramatiques : Nîmes en 1988, Vaison-La-Romaine en 1992, les Corbières en 1999, la Somme en 2001, la Chine la même année et déjà en 1998, l'Europe centrale en 2001, le sud de la France (le Gard en 2002).
La canicule de l'été 2003 rappelle que le risque hydrologique concerne également la pénurie.

Deux aléas naturels sont à craindre en matière d'hydrologie fluviale : les crues catastrophiques (Yang-Tsé en 1998) et les sécheresses prolongées (comme les EU dans les années 1930) responsables d'étiages majeurs.
Nous traiterons surtout les risques liés aux crues et aux inondations, mais le risque d'étiage est également important.

Les inondations constituent le risque naturel le plus fréquent en France et en Europe.
Le rapport d'Yves Dauge (1999) montre que leur nombre s'alourdit régulièrement et les destructions qu'elles induisent deviennent de plus en plus préoccupantes.

En 1993 le Commissariat aux risques majeurs (Mr. Vié le Sage) a admis que 80% des permis de construire en zone inondable ont été délivrés après 1950 pour l'ensemble de la France. Cela concerne environ 2 M de personnes (...)

Extraits

[...] Les retards en matière de prévention et d'information des populations étaient évidents. o Les inondations liées à un relèvement de la nappe phréatique Le phénomène n'a en soi rien d'extraordinaire. Les poljés en hiver sont régulièrement inondés par les eaux qui jaillissent du ponor. ( La Somme au printemps 2001 Les vallées dans la Somme et dans les Flandres sont régulièrement envahies par la remontée des nappes phréatiques en hiver. C'est ce qui se produisit au printemps 2001. Demangeon avait déjà décrit en 1903 la lente remontée de la nappe au cours des hivers pluvieux. [...]

[...] deux écoles géographiques se partagent l'étude des inondations : Pardé puis Tricart Au début du 20ème s. les travaux géographiques ayant les inondations pour sujet ne sont pas très nombreux : descriptions des inondations catastrophiques mondiales, évocation des grandes réalisations hydrauliques envisagées pour prévenir les inondations Les inondations de mars 1937 dans le Sud et le SE font l'objet d'études spécifiques. Seuls quelques géographes précurseurs font des inondations le thème central de leur travail : Dion (la Loire), Faucher (le Rhône). [...]

[...] Il en résulte des débits spécifiques très importants pour la taille du BV considéré. Dans tous les cas c'est l'insolation et les vents chauds qui jouent le rôle prépondérant. La fusion a aussi pour conséquence de libérer l'eau contenue dans la neige. Sous l'effet des vents chauds comme le foehn, le chinook ou la zonda, une brusque fusion nivale peut engendrer des crues hydrologique mais le plus souvent cette fusion ne joue un rôle déterminant que lorsqu'elle s'ajoute à une crue pluviale. [...]

[...] Même chose pour la crue de 1910 à Paris (saturation des terres à l'Est du BP et du Morvan). Idem encore la crue du printemps 1930 sur la Garonne. En 1997 sur l'Elbe, en 2002 sur le Danube et l'Oder, des crues se produisirent qui appartiennent à cette famille. De même encore les crues du Yang-Tsé de 1998 puis de 2001 etc. o Les inondations de l'Aude en novembre 1999 Du 12 au 14 novembre 1999 un événement pluviométrique majeur s'est abattu sur le Languedoc Roussillon. [...]

[...] L'écoulement de surface est donc réduit. - Quand le ruissellement résulte de l'apparition d'une OPS en surface la présence d'une litière forestière ne protège pas plus qu'une autre végétation couvrante. L'apparition d'une pluie secondaire, aux gouttes plus volumineuses sous la forêt, est même un facteur défavorable, particulièrement en l'absence d'un sous-bois comme c'est le cas sous certaines forêts comme celles d'eucalyptus. - Enfin, dans le cas du ruissellement par saturation, la présence d'une forêt est sans effet sur l'extension des surfaces contributives lors de la pluie. [...]