CISA comité international des sciences arctiques, Chine en arctique, intrusion chinoise sur l'espace arctique, Norvège, Finlande, Suède, Islande, Canada, Russie, États-Unis, Danemark, hydrocarbure, commerce, exportation, Allemagne, projet gazier Yamal LNG, Sibérie, marché mondial
Situé au pôle Nord du globe terrestre, l'arctique se présente comme un espace atypique majoritairement composé d'un océan de 14 millions de Km2, ainsi que des températures avoisinant les -10 °C. Souvent désigné comme un désert blanc de par ses grands espaces de neige et de glace, l'arctique présente un bon nombre de caractéristiques tel que le fait de ne pas être gouverné par un seul État, mais s'illustrant plutôt comme une zone géographique départagée entre les 8 pays qui bordent l'océan arctique : la Norvège, Finlande, Suède, Islande, Canada, Russie, États-Unis et Danemark. Toutefois, l'intérêt pour la région arctique ne se limite pas aux pays de la région.
[...] Ce phénomène s'illustre surtout en Yakoutie, territoire au sud-est de la Sibérie. On estime 550 000 tonnes de défenses de mammouth enterrées dans cette région dont le kilo peut rapporter entre 500 et 1000 dollars. C'est donc de ce nouvel or blanc que raffole la Chine, ce pays où les sculptures en ivoire mais aussi bijoux et objets décoratifs sont très populaires. Les acheteurs chinois se sont rabattus sur l'ivoire de mammouth depuis que les autorités chinoises ont rendu illégales l'importation et la vente d'ivoire d'éléphants en 2018. [...]
[...] En effet, la région offre une possibilité de raccourcissement des distances entre l'Asie et l'Europe, tant sur le plan des échanges, via des câbles sous-marins par exemple, que sur le plan du commerce maritime. Celle que les Chinois nomment déjà comme nouvelle « route polaire de la soie » est intéressante pour ces derniers qui cherchent à exporter leurs produits manufacturés à l'international, mais aussi des débouchés en ressources naturelles tels que les minerais, les hydrocarbures ou encore les ressources halieutiques et l'eau. [...]
[...] Elle ambitionne à travers cet investissement d'accroître son influence dans la région, intéressée aussi bien par les matières premières que par la route maritime du Nord-Est en Arctique. Les compagnies chinoises ne se contentent toutefois pas de fournir des crédits, car elles apportent aussi des équipements. En effet, la CNPC a conçu et produit les différents équipements pour les méthaniers et docks du port de Sabetta, tandis que la china Offshore Engineering Compagny a fabriqué plus de 36 modules pour l'usine du gaz du site de Yamal. [...]
[...] Avec la question des routes maritimes, l'on peut considérer l'intérêt de la Chine comme une stratégie qui se veut opportuniste. Avec cette route polaire de la soie, un autre facteur d'intérêt chinois en découle, il s'agit de la ruée vers les hydrocarbures à travers cette route. C. Les ressources naturelles Enfin, le troisième objectif de la Chine dans cet espace qui se veut plus caché, car polémique de la part d'un état non arctique, vise à renforcer la capacité chinoise à accéder aux ressources qu'offre la région ; Outre les nombreuses ressources dont la Chine peut trouver un réel intérêt dans cette région, l'on peut parler aussi de ressources dont les Chinois raffolent exclusivement. [...]
[...] Pour rendre le site opérationnel, un véritable complexe industriel a été érigé sur le pergélisol allant d'un nouveau port pouvant accueillir les grands méthaniers brise-glace à l'aéroport international ainsi que des routes et voies ferrées . Face à tout cela, le projet a donc nécessité une importante levée de capitaux dont la Chine a joué un rôle fondamental avec la compagnie China National Petroleum (CNPC). En effet, la part du financement portée par les Chinois est donc de quasiment reléguant ainsi les Français de Total en troisième position. [...]
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