Cinquième pays mondial par sa superficie (plus de 8,5 millions de km²), peuplé de plus de 180 millions d'habitants, le Brésil est devenu une puissance régionale en Amérique latine et une des plus grandes puissances économiques mondiales. Cependant, malgré la réussite économique et les images qu'il évoque aux Occidentaux (foot, samba et sable blond), le Brésil conserve de nombreux aspects du sous-développement ; il compte par exemple 65 millions de pauvres. On peut donc se demander si le Brésil peut toujours être classé parmi les pays du Sud.
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Historiquement, le Brésil peut apparaître comme un des premiers pays colonisés par l'Occident. C'est en 1500 que le navigateur portugais Cabral accoste sur les côtes de ce qui deviendra le Brésil (le nom du pays vient du bois brûlé que le navigateur trouva en arrivant près du rivage). Il fait également partie des premiers Etats à s'être rendu indépendant en 1822. Son histoire le fait donc entrer dans la catégorie des "pays neufs", Etats colonisés par les Européens au XVIè siècle et devenus indépendants entre la fin du XVIIIè siècle et le début du XIXè siècle. Ces Etats ont également en commun d'avoir connu un peuplement extérieur (noirs venus d'Afrique pour travailler dans les plantations et les mines, Européens cherchant fortune).
La richesse du pays en minerais et en produits tropicaux explique une rapide mise en exploitation. Dans un premier temps, c'est le Nord-Est du pays, le Nordeste, qui connaît la prospérité (trafic des esclaves, de la canne à sucre). Au XVIIIè siècle, l'or et le diamant font la richesse du littoral central (Rio de Janeiro deviendra capitale à la place de Salvador de Bahia en 1763). Puis, à la fin du XIXè siècle, le café enrichit la région du Sud-Est, le Sudeste, et permet le développement de Sao Paulo. C'est donc sur l'exportation de ses ressources que le Brésil essaye de construire son développement jusqu'aux années 1930 (...)
[...] Avec 80% de la population de la zone, le Brésil exerce un leadership que l'entrée de nouveaux partenaires menacerait à peine. De très fortes inégalités sociales Quelle que soit la réussite économique du Brésil, la pauvreté demeure une réalité très présente et très visible (elle explique notamment les succès électoraux de Lula qui a été élu sur la promesse d'améliorer la condition des plus pauvres). La pauvreté du Brésil est surtout connue à travers l'existence de quartiers très pauvres dans les villes (bidonvilles ou favelas à la périphérie, quartiers taudifiés de certains centres). [...]
[...] On distingue traditionnellement trois Brésil : le vieux Brésil (Nordeste) qui n'a jamais su dépasser son passé colonial et constitue le principal espace de pauvreté du pays (forte proportion de population noire et "indienne") ; le nouveau Brésil du Sud et surtout du Sudeste ne représente que 18% de la superficie mais abrite 57% de la population et produit 76% du revenu national ; le Brésil de l'intérieur (Centre-Ouest sur les plateaux et plaine de l'Amazonie) est en grande partie vide mais recèle d'abondantes ressources : depuis les années 50 (et la construction d'une nouvelle capitale à Brasilia), l'Etat a cherché à pousser au développement de ces espaces (aménagement de la vallée du São Francisco, construction de routes transamazoniennes). Si les efforts ont été constants pour mieux équilibrer les espaces brésiliens (suscitant la contestation internationale devant la déforestation de l'Amazonie, "poumon vert" de la planète), la politique n'a porté que quelques fruits dans le Centre-Ouest. Les candidats aux migrations sont plus attirés par les métropoles du Sudeste que par les exploitations à courte durée de vie de l'Amazonie. [...]
[...] Dans un premier temps, c'est le Nord-Est du pays, le Nordeste, qui connaît la prospérité (trafic des esclaves, de la canne à sucre). Au XVIIIè siècle, l'or et le diamant font la richesse du littoral central (Rio de Janeiro deviendra capitale à la place de Salvador de Bahia en 1763). Puis, à la fin du XIXè siècle, le café enrichit la région du Sud-Est, le Sudeste, et permet le développement de Sao Paulo. C'est donc sur l'exportation de ses ressources que le Brésil essaye de construire son développement jusqu'aux années 1930. [...]
[...] De nombreuses firmes multinationales font le pari de s'implanter au Brésil (importance du marché intérieur, plate-forme ouverte sur l'Amérique latine). La libéralisation s'est encore accrue depuis les années 80 (influence des politiques d'ajustement structurel décidées par le FMI . ce qui a rendu l'économie brésilienne plus compétitive mais aussi plus dépendante des pays du Nord. Fortement inséré dans la mondialisation, le Brésil se pose aujourd'hui en leader : son président, Lula Da Silva, est présent à la fois au forum de Davos et aux forums altermondialistes. [...]
[...] Sans accès à l'eau potable, souvent analphabètes, ils vivent dans des conditions très difficiles, principalement dans le Nordeste, zone qui connaît également une sécheresse très présente qui finit de ruiner les petites exploitations agricoles. C'est dans cette situation dramatique qu'il faut chercher l'origine des mouvements de population internes au Brésil. Même si la démographie brésilienne se caractérise par la fin de la transition démographique (et donc un accroissement naturel redevenu faible), de nombreux jeunes Brésiliens n'ont d'autres horizons pour survivre que la ville . ce qui explique l'apparition constante de nouvelles favelas. Un développement régional inégal La diversité brésilienne se retrouve également à l'échelle du pays. [...]
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