Continent américain, tensions régionales, intégrations régionales, diversité culturelle, États-Unis, Brésil, Mexique, Hugo Chavez, Cuba, Venezuela, flux migratoires, Tortilla Border, ALENA, échanges commerciaux, bolivarisme, géopolitique
Représentant 28 % des terres émergées, le continent américain, deuxième par sa superficie après l'Asie, s'étend de l'océan Arctique au Cap Horn, sur près de 15 000 kilomètres du Nord au Sud. Il compte 35 États fort différents (étendue, culture...) et sa population avoisine le milliard d'habitants, avec de fortes disparités de peuplement. Entre les États, plus ou moins récents, la tendance est au rapprochement, cependant des tensions freinent la mise en place d'une intégration à l'échelle continentale.
Quelles dynamiques d'intégration sont à l'oeuvre sur le continent américain et quelles tensions subsistent sur le continent ? Afin de répondre à cette problématique, il est d'important d'aborder dans un premier temps les contrastes marqués présents sur ce contient, puis de s'intéresser à l'intégration relative, mais en cours des différents territoires pour finir par évoquer les tensions réelles, bien que limitées.
[...] D'autres sources de tensions sont liées à la ZEE des mers des Caraïbes, revendiquées par le Nicaragua, le Venezuela, le Honduras Le continent américain arbore de fortes disparités. Cependant, les tensions s'estompent progressivement et les voies d'intégration commencent peu à peu à se renforcer, notamment au niveau régional. À l'échelle continentale, la puissance et les décisions des États-Unis, ainsi que les aspirations du Brésil rendent difficile, voire même impossible la mise en place d'un organisme de décisions collectives entre les différents pays américains. [...]
[...] Les économies y sont imbriquées, les échanges libérés et la culture partagée. Au sud-ouest la frontière mexicano-étatsunienne est par contre une interface Nord/Sud. Le Rio Grande fait davantage figure de barrière, tenant à distance les immigrés mexicains tentés de venir faire fortune aux États-Unis. Cependant, les relations économiques (délocalisations, sous-traitance), favorisent une zone interfrontalière : des maquiladoras (usines assemblant des produits importés et élaborés hors du Mexique) s'y sont implantées côté mexicain. La main-d'œuvre est mexicaine et les taxes sont limitées. [...]
[...] En Amérique latine, les flux interétatiques se concentrent principalement sur le Chili et le Venezuela, dont l'IDH est plus élevé que la moyenne. Les États-Unis sont la 1re destination des immigrés au monde, notamment concernant les employés qualifiés. Du fait de l'immigration clandestine massive, les autorités étatsuniennes sont décidées à contrôler strictement les mouvements de personnes à leurs frontières. Ainsi, la Tortilla Border est une frontière policière longue de 3200 km de San Diego au golfe du Mexique, matérialisée jusqu'au Rio Grande par des longs murs de métal et des équipes de surveillance. [...]
[...] Ces flux ont surtout lieu entre pays proches : hormis la panaméricaine (route allant d'Ushuaïa à Prudhoe Bay), aucun réseau n'unifie le continent. Les réseaux, notamment les tubes ou le rail, sont établis à l'échelle sous continentale ; beaucoup relient les côtes Atlantique et Pacifique (landbridges : ponts transcontinentaux terrestres, axes ferroviaires et routiers puissants qui traversent l'Amérique d'est en ouest, reliant les littoraux atlantique et pacifique). Le continent américain est marqué par la présence de nombreux accords sous continentaux et d'accords bilatéraux. [...]
[...] L'Amérique Latine est assez homogène : l'espagnol et le portugais, hérités de la colonisation entamée au 15e siècle, y dominent, et la religion principale est le catholicisme. L'Amérique du Nord est principalement anglophone, mais l'espagnol y est de plus en plus parlé et le français reste très présent (Québec, cajun en Louisiane Les Églises protestantes y sont les plus nombreuses (héritées des WHASPS), même s'il existe une forte diversité religieuse. Cependant, partout sur le continent, les populations amérindiennes marginalisées connaissent un renouveau culturel et défendent leur identité (rassemblements culturels et festifs des « Natives » au Canada et aux États-Unis, réclamations de terres par certains peuples comme les Mapuches au Chili qui luttent contre le géant Benetton). [...]
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