Amerique latine constructions regionales region integration regionalisme
Depuis les années 1950 l'Amérique et surtout l'Amérique latine se singularisent par leur dynamisme en matière de régionalisme. Ces années on vu, en effet, se poser les basses de ce que l'on pensait être la concrétisation du rêve bolivarien d'unité et de solidarité entre les nations américaines datant de l'époque des indépendances ainsi que le début de la consolidation de l'Amérique latine comme véritable région ayant sa place dans le monde.
Cependant si l'on parle aujourd'hui de plusieurs constructions régionales américaines c'est bien parce que le grand nombre d'accords régionaux, d'institutions, de zones d'échange, nous offrent un panorama complexe de plusieurs modèles de développement des interactions entre les différents acteurs latino-américains qui par ailleurs se superposent et rendent le concept de région en Amérique Latine difficile à définir.
On pourrait dès lors se demander quelles sont les formes régionales de multilatéralisme en Amérique latine ? Quels sont les vecteurs d'intégration régionale? Quels sont les enjeux autour desquels se rassemblent les acteurs (étatiques ou non) latino-américains ? Quels sont les enjeux qui les séparent ? Quelles sont leurs interactions avec les autres formes de multilatéralisme à l'échelle globale ?
[...] BIBLIOGRAPHIE : DABENE Olivier, L'Amérique latine à l'époque contemporaine, Armand Colin DABENE Olivier, La région Amérique Latine, interdépendance et changement politique, Presses de Sciences Po, Paris DABENE Olivier, The politics of regional integration in Latin Amercia, Presses de Sciences Po 2009 ARTICLES : DABENE Olivier, Amerique Latine : Un regionalisme sans effet L'enjeu mondial. Les pays émergents Presses de Sciences Po, 2008). ALBARET MELANIE, les formes régionales de multilatéralisme : entre incertitudes conceptuelles et pratiques ambigües Le multilatéralisme (La Découverte, 2007). [...]
[...] Des forums diplomatiques ad hoc se sont consolidés et élargis comme le groupe de contadora ou le groupe de Rio. Une fois certains problèmes complètement ou partiellement résolus la collaboration entre les États s'est poursuivie et s'est orientée vers les problèmes économiques afin de contribuer a la consolidation démocratique du continent. D'un point de vue économique, cette nouvelle vague d'intégration diffère radicalement des précédentes dans la mesure où elle ne s'inscrivait pas dans un modèle protectionniste d'autosuffisance commerciale entre les marches latino-américaines (ISI : industrialisation substitutive d'importations) comme dans les années 1960. [...]
[...] Ce processus n'est pas exclusivement réservé aux états latino-américains dans la mesure ou de nombreuses pratiques qui contribuent au développement des interactions se font par des acteurs non étatiques et qui échappent souvent au contrôle de leurs dirigeants comme le sont l'immigration, la contrebande et le narco- trafique. Nous avons observé que la consolidation d'une région découle d'une augmentation des interactions entre les acteurs qui la composent, mais nous verrons qu'elle provient aussi d'une volonté politique cherchant à favoriser un projet d'intégration régionale des états latino-américains. II. Une volonté d'institutionnalisation des interdépendances latino- américaines. a. [...]
[...] Multiplicité et superposition des appartenances régionales. Le tableau de l'intégration régionale en Amérique latine est extrêmement complexe en raison de l'enchevêtrement d'accords signes a des époques différentes, des objectifs différents conduisent a une situation que l'on pourrait qualifier de polygamie généralisée entre les États. Tout d'abord il existe 5 principaux processus d'intégration résultant de traites multilatéraux : le Mercosur, la communauté andine, Système d'intégration centraméricain et l'Accord de libre-échange nord-américain. Ces accords envisagent aussi la collaboration avec des États associés. [...]
[...] CONCLUSION : Pour conclure, nous pouvons dire que pour pouvoir parler d'une région il faut encore savoir définir ce terme. En effet il est clair que la seule situation géographique des états ne suffit pas à expliquer leurs interactions. La formation d'une région découle d'un processus volontaire ou involontaire de construction, motivé par les intérêts économiques et politiques ainsi que par le partage de valeurs socioculturelles et idéologiques des acteurs qui la composent. Ces acteurs ne se limitent pas aux acteurs officiels et sont tout aussi divers que les formes régionales d'interaction. [...]
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