Dénommé N.A.F.T.A. en anglais (North American Free Trade Agreement), l'accord définit une zone de libre-échange de 430 millions d'habitants formée par les États-Unis, le Canada et le Mexique. Signé par les présidents de ces trois pays le 7 octobre 1992 à San Antonio (Texas), le traité est entré en vigueur le 1er janvier 1994.
Si cet accord paraît s'inscrire dans un processus de régionalisation accompagnant la globalisation de l'économie mondiale, il n'en constitue pas moins un accord original. En effet, cet accord constitue une première expérience d'accession, pour un pays émergent, le Mexique, à une zone de libre-échange de pays industrialisés. Il rassemble des pays à fortes disparités démographiques et économiques. En effet, alors que la population Mexicaine représente un quart de la population de la zone, son PIB représente 5% du PIB total.
Quelles sont les conséquences de l'entrée en vigueur de l'ALENA au sein des relations Etats-Unis, Mexique et Canada ? Faut-il interpréter l'ALENA comme un nouvel instrument de domination des Etats-Unis ou faut-il au contraire voir dans cet accord un projet de réelle intégration économique entre deux pays développés et un pays émergent? Aujourd'hui, quel bilan peut-on tiré de cette expérience?
[...] L'ALENA dans le contexte mondial L'ALENA fait de l'Amérique du Nord la zone de libre-échange la plus importante au monde, avec environ un tiers du PIB mondial total, proportion beaucoup plus forte que celle que représente le PIB de l'Union européenne L'ALENA a aussi accru la compétitivité au niveau mondial. L'Accord a contribué à faire de l'Amérique du Nord l'une des régions commerciales les plus actives au monde. Les pays de l'ALENA réalisent maintenant presque des exportations et des importations à l'échelle mondiale. Avec un cadre solide, sûr et transparent pour l'investissement, l'Amérique du Nord a attiré de l'investissement étranger direct (IED) à des niveaux jamais atteints. [...]
[...] Quelles sont les conséquences de l'entrée en vigueur de l'ALENA au sein des relations Etats-Unis, Mexique et Canada? Dénommé N.A.F.T.A. en anglais (North American Free Trade Agreement), l'accord définit une zone de libre-échange de 430 millions d'habitants formée par les États-Unis, le Canada et le Mexique. Signé par les présidents de ces trois pays le 7 octobre 1992 à San Antonio (Texas), le traité est entré en vigueur le 1er janvier 1994. Si cet accord paraît s'inscrire dans un processus de régionalisation accompagnant la globalisation de l'économie mondiale, il n'en constitue pas moins un accord original. [...]
[...] En ce qui concerne les règlements des différends, chacun des pays conserve en toute plénitude ses propres lois de recours internationaux, mais ces recours sont examinés par les groupes spéciaux d'arbitrage du NAFTA dont les décisions sont exécutoires. Une des règles fondamentale est celle relative à la concurrence à savoir que le dumping, les pratiques déloyales et anticoncurrentielles sont interdites. Plusieurs institutions régissent l'ALENA. Il s'agit d'instances de régulation chargées de veiller au bon respect des textes et le cas échéant de procéder aux conciliations et arbitrages nécessaires. Elles sont au nombre de quatre. [...]
[...] Soit une dépendance du Canada et du Mexique envers les Etats-Unis. L'entrée en vigueur de cet accord a mis au jour des inégalités entre les pays mais également des inégalités régionales. Ainsi, il existe une nette différence entre le Nord du Mexique qui profite davantage de l'instauration de l'accord du fait de sa proximité avec les Etats-Unis et le Sud peu industrialisé, laissé en marge, avec une agriculture destinée en grande partie à nourrir les populations locales. Le pays apparaît comme géographiquement disloqué entre des régions entrées dans l'orbite des Etats- Unis et des régions tournées vers le Sud de l'Amérique. [...]
[...] Ainsi, la dépendance alimentaire à l'égard des Etats-Unis s'est accrue: elle est aujourd'hui proche de 50%. Certains états mexicains ont su promouvoir des cultures alternatives (avocats, fruits rouges) pour faire face à la concurrence des Etats-Unis comme le Michoacán mais ces reconversions restent mineures. D'autre part, malgré la mise en place de l'ANACE, l'environnement n'est toujours pas un enjeu prioritaire dans les accords commerciaux. De plus, l'augmentation des transports et de produits polluants ayant pour objectifs d'améliorer la productivité tel que les OGM engendre des dégradations. [...]
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