Cône, Sud, risques, naturels
Le séisme de Honshin, qui frappe la ville japonaise de Kobe en 1995, est l'un des plus puissants de sa décennie. Le Japon se situe en effet sur une zone de forts risques sismiques, cependant les dégâts matériels et humains restent relativement faibles grâce à l'argent investi dans les techniques de prévention. Le séisme qui touche la région du Gujarat en Inde, en janvier 2001, provoque au contraire des dégâts bien plus impressionnants : des centaines de milliers de morts, des bâtiments dévastés et même les constructions récentes s'effondrent dans un rayon de 300 km. Les promoteurs indiens n'ont pas construit des bâtiments adaptés aux risques de la région. D'autres régions, comme le Cône Sud de l'Amérique, sont menacées par de tels risques : les risques naturels sont au croisement de phénomènes naturels et de la présence humaine, particulièrement en fortes densités comme dans les grandes villes du Chili, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Paraguay qui doivent prendre en compte des risques variés et de différentes natures. Dès lors, puisque des pays comme le Japon et l'Inde gèrent différemment et en fonction de leurs moyens respectifs des risques dont la nature est proche, il peut être pertinent de se demander comment des pays à la fois semblables et qui possèdent leurs propres caractéristiques, comme les pays du Cône Sud, gèrent les menaces plurielles des risques naturels de la région.
[...] Les États, eux aussi, ont des remèdes différents pour tenter de pallier à ces risques. Les risques naturels ne seraient pas qualifiés de « risques » s'ils ne posaient pas de problème en terme de conséquences. Les séismes notamment sont à l'origine de nombreuses difficultés : ils sont susceptibles d'entraîner des catastrophes chimiques qui se répercuteraient sur l'environnement. Les dégâts seraient par exemple considérables pour les dix centrales nucléaires en Argentine, les centrales électriques chiliennes ou les deux grandes zones industrielles de Valparaiso-Santiago et de Rosario-Buenos Aires, respectivement au Chili et en Argentine. [...]
[...] Ils sont dus au glissement d'une plaque sous une autre, qui provoque un tremblement de terre. L'un des plus mémorables est celui d'Antofagasta (en 1995, sur la côte Nord du Chili), d'une magnitude de 8,1 et qui a entrainé un soulèvement de la côte par rapport au niveau de l'eau. Il existe des séismes intraplaques (au sein d'une même plaque), le cas échéant pour la plaque Nazca. Ces séismes ont lieu sous le continent et interviennent à une profondeur intermédiaire (environ 80 à 100 km). [...]
[...] Dès lors, puisque des pays comme le Japon et l'Inde gèrent différemment et en fonction de leurs moyens respectifs des risques dont la nature est proche, il peut être pertinent de se demander comment des pays à la fois semblables et qui possèdent leurs propres caractéristiques, comme les pays du Cône Sud, gèrent les menaces plurielles des risques naturels de la région. Le Cône Sud est un espace très vaste qui s'étend de la Terre de Feu au Sud, au tropique du Capricorne au Nord et sur plus de 1500 km d'Ouest en Est. Cette situation est à l'origine de climats différents, mais aussi de nombreux risques naturels. [...]
[...] Les pays du Cône Sud ne sont pas uniquement menacés par les risques liés aux mouvements des plaques. Le réseau hydrographique de la région est parfois source de problèmes. En mai 2007, de fortes inondations au centre de l'Uruguay forcent plus de 6000 personnes à quitter leur domicile : les fortes précipitations ont causé une crue de plus de 10 mètres des rivières Climar et Yerbal. Les écoles ont fermé, les routes et ponts ont été coupés ainsi que l'eau potable, paralysant la région pendant plusieurs jours. [...]
[...] Les bénéfices sont doubles : la plupart de ces ouvrages sont également dédiés à la production d'énergie hydroélectrique, notamment en Argentine, le long par exemple du Rio Negro. Des constructions de digues ont aussi été entreprises, par exemple sur la côte chilienne, afin de limiter les dégâts causés par d'éventuels raz-de-marée, mais ces constructions sont bien souvent embryonnaires par rapport à ce que peuvent réaliser certains pays de l'hémisphère Nord. Les risques de glissement de terrain sont aggravés (malgré une certaine prévention) par une déforestation intense. L'absence nouvelle de racines dans le sol provoque un effritement plus facile de la terre. [...]
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